La FIDH dénonce depuis un an le génocide des Palestinien·nes à Gaza

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  • Il y a un an, le bureau international de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) votait une résolution qualifiant de génocide les crimes commis par l’État d’lsraël à l’encontre du peuple palestinien à Gaza.
  • Tandis que les preuves des crimes s’accumulent, les autorités israéliennes continuent d’encourager et d’organiser ce génocide. Ses responsables doivent être jugés.
  • La FIDH dénonce l’absence d’un cessez-le-feu permanent et a fortiori l’absence de toute perspective de restauration des conditions d’une vie décente des Palestinien·nes à Gaza.

12 Décembre 2024. Il y a un an, le bureau international de la FIDH, son instance gouvernante élue par l’ensemble des organisations membres qui la composent, reconnaissait, après des débats et un examen approfondi, qu’Israël menait un génocide contre le peuple palestinien à Gaza. Cette décision, fondée sur le droit international, reposait sur les témoignages et les éléments collectés par quatre des organisations membres de la FIDH : Al-Haq, Al Mezan, le Palestinian Center for Human Rights (PCHR) et le Center for Constitutional Rights (CCR).

Ce constat insupportable, celui d’un génocide perpétré à la vue du monde entier, est aujourd’hui partagé par un nombre croissant d’acteurs internationaux. La Rapporteure spéciale des Nations unies sur la situation des droits humains dans les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, a également qualifié la situation de génocide en cours, tout comme le Comité spécial des Nations unies chargé d’enquêter sur les pratiques israéliennes, qui déclare que la guerre menée par Israël à Gaza présente des éléments caractéristiques d’un génocide, mais aussi plus récemment l’ONG Amnesty International, après une enquête exhaustive de plusieurs mois.

Sur un plan judiciaire, la Cour pénale internationale (CPI) et la Cour internationale de justice (CIJ) ont été saisies, cette dernière reconnaissant pour le moment un risque plausible de génocide de la population palestinienne à Gaza. L’Afrique du Sud a porté plainte auprès de la CIJ, avec le soutien des organisations membres palestiniennes de la FIDH, PCHR et Al-Haq.

La FIDH continuera à mobiliser son réseau, à dénoncer les crimes internationaux, inlassablement, tant qu’il le faudra, à appeler les institutions à agir pour que cessent les crimes, que la justice soit rendue et que la paix s’installe durablement. La FIDH dénonce l’inaction conjuguée à l’aide militaire active de certains États qui a permis au génocide de continuer sans entrave depuis plus d’un an.

La FIDH appelle les États à prendre les mesures suivantes :

 prendre des mesures urgentes pour assurer la mise en œuvre immédiate d’un cessez-le-feu permanent ;
 mettre un terme aux transferts d’armes vers Israël, y compris les licences d’exportation et l’aide militaire ;
 soutenir les efforts visant à enquêter, poursuivre et punir les responsables des atrocités commises à Gaza ;
 soutenir par conséquent la Cour pénale internationale (CPI) et appliquer ses mandats d’arrêt internationaux contre Benjamin Netanyahou et Yoav Gallant - la CPI doit par ailleurs enquêter sur le crime de génocide ;
 aux États membres de l’Union européenne (UE) de suspendre l’accord d’association entre l’UE et Israël.

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Maxime Duriez