La géographe affiliée à l’IC Migrations Camille Schmoll a accordé une interview au magasine L’Histoire intitulée : « 1990–2024 : 40 000 morts en Méditerranée ». La chercheuse retrace notamment l’évolution des politiques migratoires européenne vis à vis des traversées en Méditerranée, qui portent en elles un « paradoxe énorme : depuis trois décennies, un dispositif se met en place pour disqualifier, délégitimer, voire criminaliser les migrations, alors que la majorité des migrants pourraient accéder à une protection au titre de la convention de Genève de 1951, dont les Etats de l’UE sont signataires ».
Dans cette interview fleuve, la géographe souligne également « qu’il n’y a pas de profil type » concernant « les migrants, de même « qu’il n’existe pas de cause unique aux migrations ». « Ce qui est certain, c’est que les facteurs de départ pèsent bien plus que ce qu’on espère trouver à l’arrivée. Les discours sur l’appel d’air ou l’attractivité du système de santé relèvent du fantasme », poursuit-elle, appelant à « impérativement complexifier notre regard ».
Retrouvez l’interview en entier sur le site du magasine L’Histoire.