Un défenseur des droits humains palestinien tué avec sa famille par une frappe aérienne israélienne quelques heures après l'annonce de cessez-le-feu

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  • Le 16 janvier à l’aube, Ihab Marwan Kamal Faisal et sa famille ont été tués à Gaza par une frappe aérienne israélienne. Ihab était membre du personnel du Palestinian Center for Human RIghts (PCHR), une organisation membre de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH).
  • La FIDH et ses 188 organisations membres expriment leur émotion devant cette tragédie et présentent leurs condoléances à tous les membres du personnel du PCHR. La FIDH demande une reconnaissance de la responsabilité pour ce drame.
  • Deux autres membres du personnel du PCHR à Gaza ont été tués par l’armée israélienne, Nour Naser Abu Al-Nour et Dana Yaghi, en février 2024, ainsi que des dizaines de membres de leurs familles.

17 janvier 2025. Le 16 janvier vers 2 heures du matin, Ihab Marwan Kamal Faisal, 33 ans, sa femme Hanin Jamal Al-Dahdouh, 29 ans, et ses deux enfants, Reem, 6 ans, et Najma, 3 ans, ont été tué·es par une frappe aérienne israélienne alors qu’ils se réfugiaient dans une maison du quartier d’Al-Remal, dans la ville de Gaza. Ihab était membre du personnel du PCHR, une organisation membre de la FIDH basée à Gaza. Lui et sa famille avaient été blessé·es lors d’une précédente attaque le 7 septembre 2024, alors que deux de ses beaux-frères avaient été tués. La FIDH et ses organisations membres pleurent leur mort et présentent leurs condoléances à l’ensemble du personnel du PCHR.

« Le meurtre de sang-froid d’Ihab, de sa femme Hanin et de leurs petites filles est une tragédie sans nom, nous sommes tous en deuil », a déclaré Alice Mogwe, présidente de la FIDH. « Les forces israéliennes se sentent autorisées à commettre ouvertement de telles atrocités parce qu’elles savent qu’il n’y aura pas de réelles conséquences. A l’instar de millions de Gazaouis, malgré une évidente innocence, malgré leur force et leurs rêves, Ihab et Hanin étaient impuissant·es, à la merci d’une armée équipée par les puissances occidentales. Une armée qui leur a refusé, ainsi qu’à leurs filles, le droit à la vie. Ce n’est pas la première fois qu’Israël tue des enfants et leurs parents, en toute impunité, depuis le début de cette guerre odieuse. C’est le cas depuis des décennies. Nous demandons à la communauté internationale de faire tout ce qui est en son pouvoir pour que cela cesse. La Cour pénale internationale (CPI) doit également être soutenue dans son travail pour que tous les responsables répondent de leurs actes ».

Le 16 janvier, la Commission indépendante des droits himains (ICHR) a annoncé que le directeur de son bureau de Gaza et du Nord, Raafat Salha, a succombé à ses blessures, avec 12 membres de sa famille, dont sa femme et ses quatre enfants, lors d’une frappe israélienne qui s’est produite mardi.

La FIDH déplore également leur perte.

L’assassinat d’Ihab et de sa famille, malgré l’annonce d’un cessez-le-feu, montre les dangers permanents auxquels est confrontée la population de la bande de Gaza. Il rappele à la communauté internationale qu’elle doit s’assurer que toutes les parties adhèrent pleinement aux termes du cessez-le-feu une fois qu’il est entré en vigueur.

La FIDH appelle le Bureau du Procureur de la CPI à enquêter sur le meurtre d’Ihab Marwan et de sa famille, ainsi que sur celui de Nour Naser Abu Al-Nour et de Dana Yaghi, membres du personnel du PCHR, et de leurs familles respectives, afin que les responsables de ces crimes odieux répondent de leurs actes.

Nos collègues et leurs enfants méritent que justice soit faite.

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Raphaël Lopoukhine