Vivre ensemble - Pour que cela cesse, agissons tous ! - Ville de Stains

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Les incivilités en tous genres pourrissent le quotidien de nombreux Franciliens. Stains en est aussi victime mais la municipalité et ses différents partenaires agissent pour les contrecarrer et en appellent aussi à la vigilance de tous et rappellent les sanctions. Reportage.

© Dragan Lekic

Rue Jean-Grignoux, il est 19h, il fait noir, il pleut. Stains actu remonte la rue en voiture. Beaucoup de véhicules sont stationnés sur les trottoirs. Stop. « Passez madame », … les piétons doivent descendre sur la chaussée. C’est dangereux. On le rappelle : il fait noir, il pleut. On passe le petit pont, puis dans les rues du quartier de l’Avenir, ce manège continue ça et là.

Jusqu’à la rue Montmousseau, où l’un des trottoirs est entièrement occupé par des véhicules. Il est strictement interdit de se garer sur les trottoirs. Pourtant, certains le font au détriment de la sécurité de leurs concitoyens. Mardi 26 novembre par exemple, un équipage de trois policiers municipaux, ont dressé 40 contraventions pour stationnement sur les trottoirs, nous explique-t-on au poste de la Police municipale.

Le même jour, l’équipage a dressé sept amendes pour stationnement devant une entrée carrossable. Empêcher les gens de sortir ou de rentrer chez eux est plus qu’une incivilité, c’est un délit. Les véhicules ont été emmenés à la fourrière, comme 6 autres ce jour-là.

LES INSUPPORTABLES DOUBLES FILES

Ceux qui le mériteraient aussi sont ceux qui s’arrêtent en double file. « J’en ai pour deux minutes !. » Un danger terrible pour tous les usagers de la voie publique, un enfer pour les bus et leurs voyageurs mais aussi les riverains qui subissent les engueulades et les klaxons. Un fléau que punit depuis neuf mois la vidéoverbalisation mise en place par la municipalité. « À ce jour, affirme la Police municipale, nous avons enregistré un total de 2 245 verbalisations pour stationnements en double file sur la rue Jean-Jaurès et les avenues Aristide- Briand et Louis-Bordes. »

© Dragan Lekic

Le jour suivant, le soleil est là. Stains actu sort de la rédaction, direction avenue Louis-Bordes justement. Alors que nous marchions, une dame qui parlait avec une autre jette son mégot de cigarette qui rebondit à quelques millimètres de nos chaussures. Ça aussi c’est interdit et passible d’une amende de 135 euros. Tout comme uriner ou cracher sur la voie publique ou laisser des défections de son chien sur la route. Mais aussi jeter n’importe quel déchet sur la voie publique. Sur le parvis devant le collège Sainte-Marie, il y a trois poubelles à disposition et pourtant cinq mouchoirs ou serviettes en papier usagés, trois bouteilles en plastique, et trois sachets vides par terre… C’est moche.

Tout comme ces cartons vides posés avenue Paul-Vaillant- Couturier ou ce sac poubelle abandonné quasi devant l’entrée de l’hôtel de ville. On remarque aussi le débordement ou la mauvaiseutilisation de certaines poubelles. Il y a quelques semaines, Stains actu relatait une sensibilisation organisée par Plaine commune rue Madeleine Riffaud car « des habitants déposaient leurs sacs à côté de la colonne », nous expliquait-on.

Il n’y a pas que là… Au-delà des risques sécuritaires que cela engendre, il y a aussi les risques sanitaires dont : les rats. De nombreux Stanois s’en plaignent, comme dans beaucoup de grandes villes d’Ile-de-France. Même si la municipalité, Plaine commune et les bailleurs organisent régulièrement des dératisations communes – afin d’être plus efficaces – si les rats trouvent des déchets avec lesquels se nourrir, ils sortiront. Comme ceux jetés par la fenêtre. Un réseau social local en évoquait récemment à la Cité-jardins. Ce délit incivil est également passible d’amende.

« Ce sujet des incivilités nous le traitons au quotidien et on a déjà pris des mesures pour lutter contre, on les a même amplifiées. Contre les incivilités, c’est tolérance zéro et on ne lâchera pas. Les agents font ce qu’ils peuvent et on appelle à la vigilance et à la responsabilité de tous pour que notre ville soit propre et apaisé partout », concluent Azzédine Taïbi, maire de Stains et Abdelfattah Messoussi, son adjoint délégué à la Propreté.

AGIR CONTRE LA MÉCANIQUE « SAUVAGE »

Toutes mécaniques dites « sauvages » pratiquées sur les véhicules à moteur sont interdites sur la voie publique ainsi que sur les espaces privés ouverts au public. Un arrêté municipal le confirme. Mais ce sont essentiellement sur les parkings privés des bailleurs de la ville qu’elles se concentrent.

Afin d’endiguer ce phénomène, le maire a fait voter l’achat du fonds de commerce du garage situé à l’entrée de la rue Pierre-de-Geyter, dans les anciens Chais Saint-Laurent. L’objectif : le transformer en garage solidaire, un projet qui devrait bénéficier du soutien du Programme investissement avenir (PIA), pour limiter la mécanique de rue et participer à l’insertion des mécaniciens de rue, qui s’engagent à travailler dans ces locaux. »

DES CHIFFRES QUI EN DISENT LONG…

  • Des chiffres 2024 des infractions du code de la route relevées par la Police municipale :
  • 650 Non port de la ceinture ou du casque
  • 370 Sens interdit, absence de clignotants, coupe d’une ligne continue, téléphone …
  • 12 Ne laisse pas passer les piétons
  • 16 Vitesse excessive

DÉPOT SAUVAGE RUE JEAN PIERRE TIMBAUD

60 tonnes de déchets par semaine étaient collectées rue Jean-Pierre Timbaud. Après trois flagrants délits de ces malfrats, la pose de caméras, le maire a décidé de régler le problème en fermant la rue. Depuis, il n’y a plus de déchets déversés.

Message commun de la municipalité, de Plaine Commune et des bailleurs :

« Les sacs poubelles doivent être jetés dans les bacs ou les colonnes dédiés. Posés au sol, ils attirent les rats qui viennent les manger. Les déchets jetés par la fenêtre, pareil. Pour éviter la prolifération des rats, ces gestes respectueux des autres sont simples. »

• C.S.

Recapiti
Ilias Zouberi