Quel temps fait-il sur l'exoplanète WASP-43 b ? – Observatoire de Paris - PSL - Centre de recherche en astronomie et astrophysique

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Une équipe internationale, comprenant des chercheurs du CEA et de l’Observatoire de Paris - PSL, cartographie la météorologie de la géante gazeuse chaude WASP-43 b, à l’aide du Webb Telescope. Ces travaux paraissent le 30 avril 2024 dans la revue Nature Astronomy.

WASP-43 b est une exoplanète de type "Jupiter chaud". De taille similaire à Jupiter et principalement composée d’hydrogène et d’hélium, elle est beaucoup plus chaude que les géantes gazeuses de notre propre Système solaire, en raison de sa proximité avec son étoile, soit : à moins de 1/25e de la distance entre Mercure et le Soleil.

Des mesures en infrarouge moyen obtenues avec l’instrument MIRI du Webb Telescope, combinées à des modèles climatiques 3D et à d’autres observations, suggèrent la présence de nuages épais et denses du côté nuit, un ciel dégagé du côté jour.

Variation de la température à la surface de l’exoplanète géante gazeuse WASP-43 b
Ce graphique présente la variation de la température à la surface de l’exoplanète géante gazeuse WASP-43 b. Le côté jour possède une température moyenne d’environ 1250°C, tandis que celle du côté nuit est d’environ 600°C. Cette différence de température s’explique par le fait que la planète présente toujours la même face à son étoile, mais également par d’autres facteurs comme la vitesse du vent et la présence de nuages. Des modèles atmosphériques 3D complexes révèlent que le point le plus chaud de la planète n’est pas directement sous l’étoile, mais décalé d’environ 7 degrés vers l’est en raison de forts vents équatoriaux déplaçant l’air chaud à l’horizontale avant qu’il ne puisse rayonner de l’énergie vers l’espace. Ces vents transportent la chaleur vers le côté nuit, bien que ce dernier apparaisse tout de même trop froid, probablement en raison de nuages qui retiennent l’énergie thermique.
Crédit : NASA, ESA, CSA, Ralf Crawford (STScI) ; Science : Taylor J. Bell (BAERI) ; Joanna Barstow (Open University) ; Michael Roman (University of Leicester)

Des vents équatoriaux supersoniques mixant les gaz atmosphériques autour de la planète Wasp-43b atteignent jusqu’à 8 000 km/h.

Cette étude démontre les avancées de la science des exoplanètes grâce aux capacités uniques du JWST à mesurer les variations de température et à détecter les gaz atmosphériques à des centaines d’années-lumière de nous.

Retrouvez l’intégralité de cet article :

Référence

Ces travaux font l’objet d’une publication dans la revue Nature Astronomy en date du 30 avril 2024 : "Nightside clouds and disequilibrium chemistry on the hot Jupiter WASP-43b"

Webinaire de culture scientifique

Mardi 14 mai 2024, de 11h à 12h, Lucas Teinturier, doctorant au LESIA, donne en direct un séminaire intitulé : "Les atmosphères de Jupiters chauds : de leur détection à leur caractérisation"

Lien de connexion : https://us02web.zoom.us/j/88036208972

Enregistré, ce webinaire sera visible, en replay, sur la chaîne YouTube de l’Observatoire de Paris - PSL, dans la playlist "Les séminaires de culture scientifique".

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