La Volvic Volcanic Experience, un trail consacré au territoire – Ecolosport

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Aux portes du Parc National Régional des Volcans d’Auvergne, la Volvic Volcanic Experience (VVX) s’apprête à revenir pour une 7ème édition, les 30 et 31 mai 2025. Un trail engagé dans la promotion et la préservation du territoire.

La Volvic Volcanic Experience (VVX), vous connaissez ? Nichée dans le Puy-de-Dôme, au coeur des volcans d’Auvergne, la VVX propose 8 trails, avec des distances allant de 500 mètres pour les coureurs de moins de 10 ans, à 224 km pour les sportifs les plus aguerris. Au delà de la course, l’expérience se veut sociale et culturelle. Les organisateurs invitent les participants et publics à venir en terres auvergnates en famille ou entre amis, du vendredi au dimanche. “Sur le principe : je récupère mon dossard le premier jour, je cours le deuxième jour, et je découvre le territoire le troisième jour”, explique Lucie Vaesken, chargée de partenariat pour l’évènement, qui exprime ainsi le souhait de repenser le passage en Auvergne.

La VVX s’engage avec des partenaires locaux

Avec une approche pensée par le territoire, le trail de Volvic, commune au nord-ouest de Clermont-Ferrand, valorise son environnement en organisant rencontres et visites. “Quand les gens repartent chez eux, ils ont découvert le territoire”, nous dit Lucie Vaesken. Des visites éducatives sont organisées après les courses. L’action écologique va plus loin puisqu’au village de l’évènement, des ateliers de sensibilisation sont installés. “Nos partenaires Engie et Paprec vont sensibiliser les passants à l’empreinte concernant l’énergie et à l’importance du recyclage.” Parmi les intervenants, on compte également la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), des vulcanologues, mais aussi un garde-nature. “Ça permet à toutes et tous, surtout quand on a un public familial, de pouvoir comprendre le fonctionnement de notre manifestation”, poursuit-elle.

La VVX va plus loin puisqu’elle a acheté 6,8 hectares de vieilles forêts, par l’intermédiaire du Conservatoire des espaces naturels. Cet investissement, qui s’établit au delà du cadre de l’organisation de l’évènement, permet de créer un puits de carbone limitant à son échelle, et en cascade, l’effet de serre responsable du réchauffement climatique.

Une mobilisation raisonnée pour protéger la faune et la flore

Limiter son impact sur le territoire passe aussi nécessairement par une régulation du nombre de trailers, malgré un engouement et une demande toujours croissants. La jauge est de 4 000 participants, pour 700 coureurs au maximum sur chaque course. “Nous voulons rester sur cette limite pour ne pas endommager le territoire. On sait que 80% de notre empreinte carbone est liée aux transports de nos participants, donc plus on a d’inscrits, plus notre empreinte carbone sera importante”, soulève avec justesse Lucie Vaesken.

Bien que seulement 70 personnes aient participé au dispositif de covoiturage en 2024, 3 tonnes de CO2 ont tout de même pu être économisées. Les organisateurs entendent donc améliorer la communication sur site, pour que le dispositif touche potentiellement davantage de monde lors des prochaines éditions. Un partenariat avec la SNCF a aussi été mis en place, avec une offre tarifaire, incitant de fait les coureurs à venir en train. Si un plan de mobilité durable est nécessaire pour réduire les émissions de CO2, la distance parcourue par les participants pour se rendre au VVX ne doit pas être négligée. Sur cet événement, 25 % des coureurs viennent du Puy de Dôme. “L’idée n’est pas d’aller chercher notre public à l’étranger. Nous souhaitons vraiment, au maximum, rester au niveau français même si on a forcément des élites qui viennent d’un peu plus loin.”

En plus de cette jauge, les parcours sont pensés pour passer majoritairement sur des grands sentiers de randonnée, évitant ainsi le plus possible de tracer de nouveaux chemins, et donc d’abimer par le passage des coureurs la faune et la flore. Dans cette optique, à l’inverse d’autres courses optant pour des bombes de couleurs, la VVX a décidé d’utiliser un “balisage durable” qui n’endommagera pas les arbres et sera réutilisé d’une année sur l’autre.

Volvic Volcanic Experience : quid des bouteilles d’eau ?

Quand on pense à Volvic, on pense aussi et forcément aux bouteilles d’eau. L’eau minérale naturelle Volvic, dont l’usine est située à 2 kilomètres du site du trail, est logiquement partenaire de l’événement. Difficile, dès lors, d’imaginer un événement qui tend vers le zéro déchet, mais l’organisation se défend, appuyant sur la dimension locale de la collaboration. “L’usine de recyclage de PET, basée à 6 kilomètres de notre site, récupère toutes les bouteilles. On a une boucle de matière sur le territoire.” Un lien bien sûr plus vertueux qu’ailleurs, mais qui ne résout pas la fameuse maxime de Béa Johnson : “Le meilleur déchet, c’est celui qui n’existe pas.” L’organisation s’inscrit ici plutôt dans une logique de recyclage que de réduction, en tout cas sur ce type de déchets.

La valorisation ne concerne d’ailleurs pas seulement les bouteilles d’eau. “Nous voulons valoriser l’intégralité de nos déchets”. Afin de maximiser l’action sur les détritus, Lucie Vaesken rappelle les efforts en cours : “On se structure un peu plus. On optimise leur traitement en se positionnant sur les points de collecte”. Avec 4 poubelles différentes et un conteneur à verre, l’objectif est d’initier au tri conscient des publics et participants. La consommation est aussi un levier d’action central dans l’organisation de la Volvic Volcanic Experience. L’approvisionnement est optimisé et est de proximité avant tout, à l’exemple du fromage, produit localement.

Par ailleurs, la VVX encourage les coureurs à déposer leur t-shirt finisher dans une urne, pour qu’ils soient réutilisés l’année suivante. Ce geste n’est pas anodin puisque le textile représente 15 % des émissions de l’évènement, se plaçant ainsi comme le deuxième poste le plus polluant après les transports. En plus d’une économie de ressources, ce geste permet à la VVX de réinjecter les économies liées à ces t-shirts dans des projets locaux. Pour continuer de promouvoir et préserver le territoire.

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Rachel Dejou