Mercredi 19 mars, s’est tenue la Cérémonie commémorative du 63e anniversaire du cessez-le-feu de la Guerre d’Algérie au Monument aux morts de Châteaubriant.
Cette commémoration était présidée par M. Marc Makhlouf, sous-préfet de Châteaubriant-Ancenis, en présence de Dominique Flatet, représentant la municipalité de Châteaubriant, de Joseph Bernard, président de la FNACA de Saint-Etienne-de-Montluc, du Chef d’escadron Julien Balitch, Commandant la Compagnie de Gendarmerie de Châteaubriant.
À cette occasion la FNACA, association spécifique de tous ceux qui ont participé entre 1952 et 1962 à la guerre d’Algérie ou aux combats du Maroc ou de la Tunisie, a adressé un message lu par M. Joseph Bernard.
Le message de Mme Patricia Mirallès, secrétaire d’État auprès du Ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens Combattants, a ensuite été lu par M. Marc Makhlouf.
Extrait :
Le 19 mars 1962, à midi, les armes se sont tues. Dans le fracas du siècle, une voix nouvelle s’élevait, celle d’un cessez-le-feu scellé par les accords d’Évian, mettant un terme à huit longues années d’un conflit qui n’avait pas encore dit son vrai nom.
Même si la paix retardait son avènement, le 19 mars mars aurait dû marquer l’aube d’un répit. Ce que la fin du feu avait de provisoire appelait un avenir, qui se dégageait doucement, non sans douleurs, non sans craintes, mais un avenir qui pouvait être à nouveau imaginé, peut-être même désiré.
[…]
Se souvenir, ce n’est pas seulement commémorer. C’est reconnaître toutes les douleurs, mais aussi toutes les grandeur, sans en taire aucune. C’est faire justice à ceux qui ont été oubliés. C’est honorer les sacrifices consentis. C’est porter un regard lucide sur le passé, non pour l’alourdir de nos jugements, mais pour en tirer des leçons utiles à notre temps et nous grandir dans le courage de la vérité.
La mémoire n’est pas un fardeau, mais une lumière. Une lumière qui éclaire les générations présentes et à venir, pour que l’Histoire ne se répète pas, pour que la souffrance d’hier ne nourrisse pas les fractures d’aujourd’hui, pour que les sacrifices consentis nourrissent aussi un sentiment d’appartenance, sans lequel il n’y a pas de socle pour que s’épanouisse la démocratie.
Puis, ce fut le temps du recueillement devant le Monument aux morts, où une gerbe a été déposée par M. Joseph Bernard, puis par M. Marc Makhlouf et M. Julien Balitch. Les autorités ont ensuite salué les porte-drapeaux présents.
La cérémonie s’est terminée par un pot de l’amitié au Foyer-Restaurant.