Karin Mallet Gautier, Présidente de l’Adonet

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Le climat géopolitique mondial vous inquiète-t-il pour l’activité touristique ?

« Compte tenu des aléas politiques, économiques et climatiques, je trouve que l’industrie touristique possède une grande résilience. C’est sa force. Certaines destinations doivent en ce moment faire le dos rond et communiquer différemment. D’autres ont le vent en poupe, comme l’Afrique, en pleine croissance. Les pays bien installés dans le paysage touristique, eux, se présentent sous un œil nouveau, avec des expériences renouvelées : en mettant l’accent sur le contact avec les populations locales, en proposant des séjours immersifs à vélo, des découvertes nature, des séjours tournés vers le bien-être, la gastronomie, un thème culturel… Pour surmonter les aléas, les destinations ont encore besoin de montrer d’autres facettes de leurs territoires… et de le faire savoir aux tour-opérateurs et aux agences de voyages. Parce qu’il y a besoin d’un dialogue plus fourni entre nous et eux, je tiens à faciliter ce rapprochement. C’est pourquoi nous lançons pour la première fois, le 19 novembre, juste après les Rencontres ADONET, les Rencontres Trade, destinées aux professionnels du tourisme. »

 On observe chaque année de nombreux changements de budgets tourisme entre agences de Relations Presse, et aussi des bureaux d’offices qui ouvrent, d’autres qui ferment… Peut-on trouver une logique à toutes ces « volte-face » ?

« Il n’y a pas de tendance de fond. Des pays ont une représentation presse, d’autres une agence seulement pour la communication globale, d’autres encore un accompagnement pour le B to B. Certains ont les deux, ou les trois, et pas forcément dans la même agence ! La stratégie et les axes de marché évoluent en permanence. Pour l’heure, des destinations, comme les Pays-Bas par exemple, n’ont plus de bureau ni de représentation en France. Certains qui avaient leur propre office de tourisme dans l’Hexagone l’ont fermé, comme Malte il y a quelques années… puis rouvert. Tout dépend de leur volonté et de la place que représente le marché français pour eux. Les nouvelles technologies aident aussi à faire baisser les coûts d’investissement d’une présence en propre. Du côté des agences, nous sommes également différents. Des structures mono-destination, comme la mienne avec la Hongrie, ou celle qui gère le Canada, agissons comme un office de tourisme au global, quand d’autres plus généralistes auront un ou deux volets de la représentation sur une destination. Toutes les configurations existent ! »

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AJT