En Galice, autour de Vigo et O Grove, dans de vastes estuaires, on a été surpris de voir de très nombreuses barges. C’est en fait un site massif de conchiliculture et d’aquaculture.
De grosses sociétés se sont développées ici et dominent le marché mondial. Entre autre, l’aquaculture du turbot est née ici.
Cette méthode répond actuellement à plus de 50% de la consommation mondiale de poissons et crustacés, mais pose de graves problèmes environnementaux. Rejets de déchets, de polluants divers, de résidus de produits pharmaceutiques, fuite de poissons dans le milieu naturel, confusion d’espèces génétiques, bilan carbone.
L’alimentation des poissons est une autre problématique qui peut être malgré tout une source de coopération entre aquaculteurs et agriculteurs, pour une symbiose des chaînes de production.
On est en train de fortement évoluer depuis les fermes de saumons qui choisissaient la nourriture pour la couleur qu’elle donne à la chair du poisson. La durabilité fait partie de la réflexion industrio-économique de ces grosses entreprises mondiales. Bon signe !
Le problème a été pris à bras le corps dans la région pour pratiquer durablement et éduquer le marché. La création de mini-centrale de production a permis de redistribuer un savoir-faire à la portée financière et technique de petits producteurs.
Si vous voulez consommer durablement du poisson il ne suffit pas de choisir des espaces pêchées en haute mer en respectant quotas et lieux de pêches, vous pouvez aussi choisir des poissons d’élevage labellisés durable. Vous limiterez ainsi la perte en espèces sauvages et l’appauvrissement des milieux naturels.