Motivée par les défis sociétaux
Ce qui la motive à œuvrer dans ce domaine ? Le fait qu’il y ait « tout à construire et donc de beaux défis à relever, car il reste beaucoup d’inconnus sur ces matériaux qu’on ne maîtrise pas encore », résume-t-elle. Ce positionnement sur des problématiques qui peuvent permettre de répondre à de forts enjeux sociétaux, on le retrouve aussi dans son implication dans ECIU. En effet, si l’enseignante-chercheuse montre un intérêt prononcé pour l’international depuis toujours – elle a assumé pendant des années la fonction de responsable RI mobilité sortante et a également été détachée durant un an au Pays de Galles, de 2020 à 2021 pour réaliser des recherches au sein du laboratoire de Cardiff Materials for life spécialisé sur la thématique des matériaux fibrés -, elle a accepté, depuis le début de l’année et pour deux ans au minimum, de devenir la coordinatrice locale d’ECIU, parce qu’elle est, dit-elle, « une fervente européenne » mais aussi pour les problématiques qui sont au centre de l’apprentissage déployé par l’alliance : des challenges proposés aux étudiants autour de défis sociétaux. « La transition durable m’intéresse depuis toujours et l’international aussi. Or, ECIU regroupe les deux aspects puisque les sujets que porte l’alliance s’inscrivent dans les objectifs environnementaux définis par l’ONU », explique encore la chercheuse.
Ce sont des beaux challenges de la vie
Sa mission ? « Faire que le virus ECIU se propage localement et que la communauté y adhère. L’alliance a défini des actions que je suis en charge de déployer au niveau de l’INSA Toulouse. J’ai donc une mission de communication, pour motiver les enseignants-chercheurs afin qu’ils s’investissent dans celles-ci, mais aussi pour les faire connaître aux étudiants. » Entre autres réflexions qu’elle mène, figure par exemple la mise en place d’un dispositif de rémunération qui permettrait d’inciter les enseignants à s’investir dans la mise en place de ces projets interdisciplinaires européens.
Ariane Abou-Chakra puise également sa motivation dans « la variété des missions » qu’elle peut exercer. « Si je n’étais qu’enseignante, je me lasserais. Si je n’étais que chercheuse, je me lasserais aussi. Si je n’étais que coordinatrice locale d’ECIU, je me lasserais également », s’amuse-t-elle. « C’est la variété qui est intéressante, tout comme la variété des publics que je suis amenée à rencontrer, des partenaires, des chefs de projets… Ce sont des beaux challenges de la vie. »
Rédaction : Camille Pons, journaliste