Gaz : les stocks sont à la baisse, les prix sont à la hausse

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Tension sur les marchés de gaz en cette fin d’hiver 2024-2025 : les stocks de gaz européens ont atteint un niveau historiquement bas, inquiétant les acteurs du secteur. 

À travers cet article, revenons  sur l’origine de cette pression significative et préoccupante à court terme : entre demande croissante, difficultés de réapprovisionnement et de production d’énergie.

🔦 Lumière sur les thèmes abordés dans cet article

Pourquoi les stocks de gaz sont-ils bas cette année ?

État du niveau de stockage du gaz : France et Europe en 2025

Depuis la guerre en Ukraine et les tensions géopolitiques déclenchées par celle-ci, l’Europe vise un objectif de remplissage de ses réserves de GNL à 90% au 1er novembre.  Mesure vivement critiquée malgré la promesse de souplesse de Bruxelles.

« Les systèmes énergétiques européens sont confrontés à une année difficile, car le continent sort de cet hiver avec des niveaux de stockage de gaz inférieurs à la moyenne » met en garde l’AIE, l’Agence Internationale de l’Energie. 

Au 16 mars 2025, les stocks européens affichaient un niveau de 34% : soit des chiffres nettement inférieurs à ceux de l’année précédente (60%). En France, le niveau est tombé à 21%.

Quelles sont les causes et conséquences de ce constat ?

La demande et la consommation de gaz  – corrélée à un hiver 2024-25 exigeant – est en hausse de 80% par rapport à 2023, ce qui exerce une pression significative sur les prix qui atteignent désormais 45 euros par mégawattheure.

La géopolitique : l’arrêt du transit du gaz russe via l’Ukraine, même s’il ne représentait plus que 5% du volume consommé en Europe, a créé un écart et ainsi marqué un impact sur l’offre. 

Une production d’énergies renouvelables en difficulté  – et en particulier le solaire et l’éolienne en berne depuis le mois de novembre – ont poussé à l’utilisation du gaz pour la production électrique, augmentant sa consommation.

Les Européens ont priorisé l’utilisation de stocks plutôt que de compter sur l’achat par importation.

Alors, en conséquence, l’alerte est tirée : il faut reconstituer les stocks avant l’hiver prochain.

C’est donc toute cette combinaison de facteurs qui explique que les prix grimpent en cette fin de premier trimestre de 2025.

À l'horizon, un avenir plus optimiste ?

Cette situation, bien que préoccupante à court terme, s’inscrit à long terme dans une dynamique d’évolution positive du marché. Les analystes prévoient une augmentation  de l’offre mondiale de gaz naturel liquéfié dès 2026, laissant entrevoir une stabilisation progressive des prix et un renforcement de la sécurité d’approvisionnement. Les fournisseurs de gaz anticipent déjà une stabilisation des prix autour de 27 euros par MWh d’ici 2028, grâce notamment à l’augmentation des importations de GNL. Cette évolution favorable bénéficiera directement au consommateur final. À titre de comparaison, le MWh valait 34 euros en 2024 contre 45 euros actuellement : soit près du double qu’avant 2022. 

Pour renforcer la sécurité d’approvisionnement, la France mise sur une stratégie multi-sources. Les réserves de gaz seront reconstituées dès le printemps grâce aux nouveaux accords avec la Norvège et les Pays-Bas, complétés par des importations accrues via l’Espagne. Les capacités de stockage évoluent également. Dans le Sud-ouest, Teréga lance une nouvelle campagne d’enchères pour l’hiver 2025-2026, avec des ventes programmées jusqu’en février. Cette initiative garantit une meilleure répartition des ressources sur le territoire.

La question que l’on se pose est donc si cette diversification des sources, combinée à l’augmentation de 5% de la production mondiale de GNL, suffira pour combler le transit perdu et le creusement des stoc. Les Européens doivent ainsi renforcer et reconsidérer la sobriété énergétique pour garder une marge de flexibilitié.  

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Vos questions au sujet

Où est stocké le gaz en France ?

Les cavités salines et nappes aquifères constituent les principaux sites de stockage du gaz en France, avec une capacité totale de 124 600 GWh. Cette infrastructure stratégique, gérée par Storengy et Teréga, garantit une grande flexibilité d’utilisation.

Le stockage souterrain, privilégié pour son efficacité, permet d’absorber les variations saisonnières de la demande de gaz. Les formations géologiques naturelles offrent des conditions de stockage optimales, avec un taux de récupération supérieur à 98%.

Les nouveaux investissements dans la modernisation des sites existants, notamment dans le renforcement des réseaux de transport, démontrent la volonté d’optimiser ces infrastructures essentielles. Le niveau de remplissage, bien qu’actuellement bas, bénéficiera des nouvelles technologies de compression et de monitoring en temps réel.

Quel est le stock de gaz naturel en France ? Quelles sont les réserves de gaz en France ?

Les perspectives s’annoncent encourageantes pour le marché gazier français. Selon l’Agence internationale de l’énergie, la production mondiale de gaz naturel devrait augmenter de 5% cette année, transformant progressivement le marché en faveur des acheteurs.

Même si le taux actuel de remplissage des cavités souterraines atteint 21% en mars 2025, les nouveaux accords avec les pays exportateurs comme les États-Unis et le Qatar laissent présager une amélioration significative des approvisionnements. L’Union européenne renforce également sa position avec douze nouveaux points d’entrée gaziers développés depuis 2022.

Les experts anticipent une stabilisation des tarifs autour de 27€/MWh d’ici 2028, grâce notamment à l’arrivée de nouvelles capacités de liquéfaction. Cette évolution favorable du marché permettra aux opérateurs de reconstituer sereinement les réserves stratégiques pour l’hiver prochain.

Coordonnées
Natalia STANATCHKOV