Dans un article paru dans le magazine Usbek & Rica le 29 mars 2025, Pascale Laborier, professeure de science politique et chercheuse affiliée à l’Institut Convergences Migrations, explore l’évolution de la notion d’exil scientifique à travers l’histoire et ses différents contextes. Elle est également membre du Programme d’Accueil en Urgence des Scientifiques et Artistes en Exil (PAUSE).
L’article prend pour point de départ la situation actuelle des chercheur-ses aux États-Unis, dont un certains nombres réfléchissent à quitter le pays, mais aborde également plus largement l’histoire des exils scientifiques depuis la Première Guerre mondiale. Pascale Laborier rapporte notamment comment des universitaires belges ont trouvés refuge en France ou au Royaume-Uni après l’invasion allemande en 1914.
Les multiples trajectoires des chercheurs réfugiés témoignent de « la complexité des contextes géopolitiques » d’aujourd’hui, observe Pascale Laborier. « Les scientifiques sont parmi les premières cibles des obscurantismes contemporains. La restriction de leur liberté académique est un signe avant-coureur des démocraties en péril » souligne la professeure de science politique En outre, le durcissement des politiques menées par le gouvernement de Donald Trump envers le monde académique, caractérisé par des mesures restrictives affectant aussi bien les effectifs, les financements que la liberté d’expression, « (…) ne menace pas seulement la science aux États-Unis, mais également la science mondiale. Le déclin de la recherche pourrait avoir des effets dévastateurs dont nous ne pouvons encore prendre la mesure et dont on ne se relèvera pas avant plusieurs années » avertit la chercheuse.
Pour lire l’article en intégralité :