D’abord, il faut commencer par oublier Roma de Fellini… Bien que l’on y retrouve cette galerie de portraits de personnages au physiques et accoutrements extravagants, et bien que l’on visite quelques lieux insolites de Rome, il vaut mieux ne pas se remémorer les scènes inoubliables du Fellini en voyant La Grande Bellazza. Film : La Grande Bellezza de Paolo Sorrentino, la décadence n’est plus ce qu’elle était !
Un climat de fin d’un monde
Reste le personnage de Jep Gamberdella (Toni Servillo), écrivain devenu journaliste, qui promène un regard désabusé sur ces fêtes de sexagénaires aussi ridicules que désœuvrés (il n’y a curieusement, aucun jeune dans ce film). Tout cela ne nous apprend pas grand chose sur la déliquescence de l’Italie, (même si tout y est abordé : mafia, religion, art, sexualité, sauf la politique…). Mais le film restitue un climat de fin d’un monde dont Rome serait le décor sublime et anesthésiant.
Finalement, Paolo Sorrentino, le réalisateur, ne choisit jamais entre le grotesque et le pitoyable, aucune intensité dramatique ne traverse le film, laissant le spectateur dans une vaine attente que même la rencontre avec » la sainte « , qui ne fait pas de miracle, n’arrive pas à réveiller.
Un film mou qui nous laisse de marbre…
Fiche technique
- Réalisation : Paolo Sorrentino,
- Scénario : Paolo Sorrentino, Umberto Contarello,
- Acteurs principaux : Toni Servillo, Carlo Verdone, Sabrina Ferilli,
- Genre : Drame,
- Durée : 142 minutes,
- Sortie : 2013.
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Par Gérard Poitou. MagCentre.