Le 21 mai 2025, Benjamin Michallet, écono­miste associé à l’IC Migra­tions et juge asses­seur à la Cour Natio­nale du Droit D’Asile, et Najat Vallaud Belkacem, ancienne ministre et prési­dente de l’as­so­cia­tion France terre d’asile, étaient les invités de Radio France Inter­na­tio­nale (RFI) pour présenter leur ouvrage « Réfu­giés. Ce qu’on ne nous dit pas » (Stock).

Ce livre apporte une analyse scien­ti­fique rigou­reuse sur les enjeux migra­toires contem­po­rains et vise à éclairer les diffé­rentes idées reçues qui les entourent. « A force de ne pas faire de distinguo entre les migra­tions volon­taires (les étudiants, les travailleurs étran­gers …) et les déplacés forcés (…), on entre­tient une confu­sion et on donne le senti­ment qu’on ne maitrise rien » explique Najat Vallaud-Belkacem au micro de RFI.

Najat Vallaud-Belkacem déplore l’abandon des valeurs huma­nistes euro­péennes : « il fut un temps où l’Europe avait des ambi­tions huma­nistes. Mais depuis une quin­zaine d’années, et notam­ment depuis ce qu’on a appelé la « crise des réfu­giés syriens », on a vu une Europe qui se resserre de plus en plus et qui a laissé mourir 40 000 personnes en Médi­ter­ranée ».

« Comme tout le monde, les réfu­giés et les deman­deurs d’asiles sont des consom­ma­teurs, quand il ont le droit de travailler, ils payent des coti­sa­tions sociales, ils inves­tissent, ils font partie de la vie écono­mique de notre pays »  explique Benjamin Michallet. Recon­nais­sant la part prise par les réfu­giés et les deman­deurs d’asile dans la vie écono­mique fran­çaise, l’éco­no­miste a cepen­dant souligné que « la ques­tion de l’asile doit être décor­rélée de la ques­tion de l’intérêt écono­mique et du reste de la poli­tique migratoire. »

Pour écouter leur inter­ven­tion complète :

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