Situation du réseau de lycées français à l'étranger - Réponse de Jean-Noël Barrot, ministre de l'Europe et des affaires étrangères, à une question au Gouvernement, en séance publique, à l'Assemblée nationale (Paris, 10.12.25)

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Madame la députée [Nathalie Coggia],

Vous avez raison, l’enseignement français à l’étranger est un trésor. C’est à la fois un service public rendu à nos compatriotes établis à l’étranger. C’est aussi un levier d’influence pour notre pays.

C’est un trésor que nous devons préserver de deux menaces qui le guettent. La première de ces menaces, c’est l’écart structurel qui se crée entre les recettes et les charges de l’opérateur qui en a la charge, l’AEFE. Et la deuxième, ce sont les difficultés conjoncturelles auxquelles le Gouvernement, sous l’autorité du Premier ministre, veut faire face en sollicitant de la part de l’ensemble des ministères et des opérateurs des mesures d’économie.

C’est la raison pour laquelle, effectivement, la dotation est en baisse cette année. Mais elle sera compensée par un certain nombre de mesures qui vont être prises, d’abord par l’opérateur lui-même, dont les services centraux vont faire des efforts en matière d’effectifs, en matière de frais de mission ; mais également par les établissements, notamment les établissements en gestion directe, les établissements conventionnés, en fonction de la part qu’ils portent des enseignants détachés, et dans une bien moindre mesure les établissements partenaires. Ces mesures budgétaires pourraient avoir un impact sur les frais de scolarité qui seront compensés, je le souhaite, par un ressaut du point de vue des bourses, c’est-à-dire une réinjection des économies ainsi réalisées. Le vote du Sénat hier à ce sujet nous permettra de le faire dans les meilleures conditions.

Tout cela, ce sont des mesures budgétaires qui s’inscrivent dans une vision de plus long terme pour projeter ce réseau, ce trésor, dans l’avenir. Le rendre plus efficace, avec une refonte de sa gouvernance et un ciblage de ses missions. Le rendre plus juste, avec une part plus importante portée par les élèves et les familles étrangères que les élèves et les familles français. Et puis plus lisible, avec la fin progressive des exemptions, des exonérations qui se sont accumulées au fil du temps et qui nuisent à l’efficacité et à la lisibilité de ce système.

Source : séance publique de l’Assemblée nationale

Coordonnées
Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères