Les élus départementaux étaient réunis en session jeudi 11 décembre et ont débattu sur vingt dossiers. On fait le point.
Les conseillers départementaux, réunis en session ce jeudi, ont traité vingt sujets.
Parmi eux, la création de 150 places d'accueil pour les enfants confiés à la collectivité. C'était un engagement du mandat : créer 150 nouvelles places pour héberger les enfants de l'aide sociale à l'enfance et, notamment, des places dans des unités plus petites, pour proposer un cadre plus intime, apaisé et familial. Les nouvelles implantations sont réparties sur tout le territoire afin d’accueillir les enfants au plus près de leur lieu de vie et de maintenir leurs liens habituels (fratries, écoles, visites familiales…). Villages d’enfants et d’adolescents (81 places), lieux de vie et d’accueil (46 places), maisons d’enfants à caractère social (36 places)... Au total, ce sont 163 places qui ont été créées entre avril 2021 et août 2025.
Un relais parental a par ailleurs ouvert à Amilly et un autre ouvrira à Gien en début d'année prochaine. Ces structures accueillent les enfants, 24h/24 et 7j/7, sur simple demande et pour une durée variable en fonction des besoins, lorsque ses parents sont confrontés à une situation difficile, ponctuelle ou périodique (hospitalisation, perte d’emploi, séparation, problème de logement, de santé...)
La feuille de route dédiée à l'approvisionnement local et durable de la restauration collective des collèges a été présentée. Cette démarche, engagée depuis septembre 2024, vise à renforcer la qualité des repas servis aux élèves, tout en soutenant l’économie agricole locale. À travers cette feuille de route, le Département poursuit un double objectif : atteindre les obligations de la loi EGAlim (50 % de produits durables dont 20 % issus de l’agriculture biologique) et augmenter la part des approvisionnements issus du Loiret. Quatre actions majeures ont été lancées : Botte mon assiette, un nouvel outil cartographique de sourcing pour mettre en relation producteurs et acheteurs professionnels et responsables de restauration ; l'accompagnement individuel et collectif des collèges à la suite d'un diagnostic mené dans les 42 collèges en régie (évolution du logiciel de gestion de la restauration pour améliorer la saisie, l’ergonomie et le suivi de résultats, harmonisation des pratiques alimentaires autour d’un plan alimentaire départemental, montée en compétences des équipes notamment sur les menus végétariens, constitution d’un groupement de commandes pour massifier les achats et réduire les coûts, accompagnement renforcé et mise en réseau des équipes) ; l'organisation de groupes de travail réunissant des producteurs locaux et les établissements pour formaliser des engagements réciproques sur des volumes précis et planifier les commandes ; la création d'un label départemental qui valorisera les établissements engagés dans une démarche de restauration durable, sur la base de critères d'origine, de qualité et de bonnes pratiques. Le Département adopte également une définition précise de la notion de produit local : produits cultivés, élevés, transformés dans le Loiret, ainsi que dans les 7 départements limitrophes (Cher, Eure-et-Loir, Essonne, Loir-et-Cher, Nièvre, Seine-et-Marne et Yonne).
Le sujet de la lutte contre la désertification médicale a également été longuement abordé. Onze bourses, d'un montant total de 64 100 €, ont été accordées à des étudiants en médecine générale ou en dentaire scolarisés en France. Cinq bourses (pour un montant de 13 200 €) ont été versées à des étudiants français de l’Université de Zagreb à travers des bourses d’études de médecine. En contrepartie, les futurs professionnels de santé s’engagent à exercer pendant au moins cinq ans dans le Loiret. L’association Médecins solidaires ouvrira, début 2026, à Corbeilles, le premier centre de santé dans le Loiret. L’objectif ? Permettre aux patients loirétains sans médecin traitant et vivant en zone rurale d'accéder aux soins de santé primaires. Pour ce faire, Médecins solidaires s’appuie sur un collectif engagé national et intergénérationnel de médecins généralistes. Le Département leur alloue une subvention de 29 000 €.