Retour sur le Comité national IFRECOR à Sainte-Luce, Martinique (24-28 novembre 2025)

Du 24 au 28 novembre 2025, la Martinique a accueilli à Sainte-Luce le Comité national de l’IFRECOR (Initiative Française pour les Récifs Coralliens, mangroves et herbiers). Une semaine riche en échanges, en partages d’expériences et en mobilisations autour de la protection des écosystèmes marins d’outre-mer.

Un rendez-vous national marqué par une forte participation

Près de 37 membres du Comité national ont fait le déplacement, rejoints par les partenaires locaux avec environ 80 participants pour la journée d’ouverture et une moyenne de 53 personnes par jour tout au long de la semaine.

Ce rassemblement a également été l’occasion de remettre la Palme IFRECOR 2025 à la Nouvelle-Calédonie, une récompense pour les collectivités qui mettent en œuvre des projets de conservation des récifs coralliens. Ce prix a été remis par M. MONROSE, maire de Sainte-Luce et lauréat précédent (2014) pour le projet WALIWA.

Les outre-mer largement représentés

Neuf territoires ultramarins ont fait le déplacement en Martinique, témoignant de la dynamique collective qui anime le réseau : partage d’expériences, besoins communs, échanges techniques et construction de stratégies adaptées aux réalités locales.

Une mobilisation exemplaire des acteurs martiniquais

Plus de 32 structures locales étaient représentées.
La journée d’ouverture a donné lieu à 14 interventions de partenaires martiniquais, couvrant un large éventail de thématiques : suivis des récifs coralliens, sciences participatives, gestion des sargasses, actions territoriales, innovation scientifique, mais également le nouveau plan d’action 2025-2030 du Comité local IFRECOR de Martinique animé par la DEAL.
Ces contributions ont illustré la richesse des initiatives locales et la diversité des compétences mobilisées au service du milieu marin.

Des visites de terrain au cœur des enjeux locaux

Deux temps forts ont permis aux participants d’observer directement les démarches menées sur le territoire :

• Visite des stations d’épuration Dillon 1 et Dillon 2 (gérées par la société ODYSSI), essentielles pour la lutte contre les pollutions terrigènes.
• Découverte du laboratoire corail du Grand Port Maritime de Martinique, engagé dans la recherche et la conservation des récifs.

Les suites à donner : perspectives nationales

Plusieurs chantiers structurants ont été actés pour les prochains mois :

1. Bilan 2025 de l’état de santé des récifs

Des rédacteurs ont été désignés par territoire afin de produire une synthèse nationale.

2. Préfiguration du 6ᵉ programme d’actions (printemps 2026)

Un calendrier va être établi pour co-construire les futures orientations stratégiques de l’initiative.

3. Renforcement des Listes rouges

• Élaboration d’une Liste rouge dédiée aux herbiers
• Développement d’outils pédagogiques destinés aux décideurs pour mieux valoriser l’intérêt des Listes rouges

4. Mise en place de nouveaux groupes de travail

• Restauration  : clarification des concepts (dont « restauration passive »), valorisation de la plateforme Littorex, réflexion sur le rôle des récifs artificiels.
• Communication : renforcement de la visibilité nationale de l’IFRECOR, diagnostic des actions menées dans les territoires, exploration de partenariats avec des personnalités publiques.
• Mangroves  : le Comité national a rappelé l’urgence d’agir face à l’état préoccupant des récifs outre-mer. La résilience des récifs, mangroves et herbiers — et donc le bien-être des populations ultramarines — dépend de réductions rapides et significatives des pressions humaines locales (pollutions, destruction d’habitats, défaut d’assainissement…).

Récifs coralliens : partager les connaissances et renforcer la coopération (article de France-Antilles du 4 décembre 2025).