Meta description : Apprenez à mener un débriefing respectueux après une crise émotionnelle pour transformer ces moments difficiles en opportunités d’apprentissage.
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Une crise émotionnelle n’est pas un échec — c’est une opportunité d’apprentissage. Mais cet apprentissage ne peut se faire qu’après le retour au calme, quand le cerveau rationnel est de nouveau disponible. Le débriefing post-crise est ce moment d’exploration et de réflexion partagée.
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Laisser du temps de récupération
Après une crise, le corps et l’esprit ont besoin de temps. Ce n’est pas le moment de revenir immédiatement sur ce qui s’est passé.
Combien de temps ? Cela varie : quelques minutes pour une tension légère, plusieurs heures après une crise intense, parfois jusqu’au lendemain. Observer les signes de récupération : respiration normalisée, posture détendue, disponibilité au contact.
Pendant ce temps, rester présent et disponible sans presser.
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Accueillir les émotions post-crise
Après une crise, la personne peut ressentir de la honte (« j’ai fait n’importe quoi »), de la culpabilité (« j’aurais pas dû »), de la tristesse (épuisement émotionnel), de la peur (« on va m’en vouloir »).
Ces émotions méritent d’être accueillies : « Je sais que c’était difficile. Ce qui s’est passé, c’est passé. On va en parler ensemble pour comprendre. »
Ne pas dramatiser (« C’était terrible »), ne pas minimiser (« C’est pas grave »), simplement accueillir.
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Mener le débriefing
Le débriefing n’est pas un interrogatoire ni une leçon de morale. C’est une exploration conjointe, menée avec respect et curiosité.
Questions utiles
« Tu te souviens de ce qui s’est passé ? », « Comment tu te sentais juste avant ? », « Tu sais ce qui t’a mis dans cet état ? », « Qu’est-ce qui aurait pu t’aider ? », « La prochaine fois, on pourrait faire quoi différemment ? »
Écouter vraiment
Laisser la personne s’exprimer à son rythme. Reformuler pour vérifier la compréhension. Éviter de corriger ou de donner des leçons pendant qu’elle parle.
Utiliser des supports si nécessaire
L’application MON DICO peut aider à pointer des images représentant des émotions ou des situations quand les mots sont difficiles.
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Identifier les apprentissages
L’objectif du débriefing est d’en tirer des enseignements pour l’avenir.
Pour la personne
Qu’a-t-elle appris sur ses déclencheurs ? Sur ses signes avant-coureurs ? Sur ce qui l’aide (ou pas) ? Ces prises de conscience développent la connaissance de soi.
Pour l’accompagnant
Qu’avez-vous appris sur les facteurs de risque ? Sur votre propre réaction ? Y a-t-il des ajustements à faire dans l’environnement ou l’accompagnement ?
Explorer les alternatives
« La prochaine fois que tu sens ça monter, qu’est-ce que tu pourrais faire ? » Aller dans l’espace calme, demander de l’aide, utiliser les techniques de respiration, signaler avec les cartes de MON DICO…
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Clore positivement
Terminer le débriefing sur une note positive. Souligner ce qui a été bien géré (même si c’était limité), rappeler que la régulation émotionnelle s’apprend, exprimer votre confiance dans les progrès à venir.
« La prochaine fois, ça ira mieux. On apprend ensemble. »
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Tenir un journal des crises
Noter systématiquement les crises — date, heure, contexte, déclencheur probable, durée, ce qui a aidé — permet d’identifier des patterns sur le long terme.
Ce journal est précieux pour ajuster l’accompagnement et pour partager avec les professionnels (médecin, psychologue, équipe ESAT).
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Ressources DYNSEO
Formation principale : Aider un adulte trisomique à gérer ses émotions
Application recommandée :
- MON DICO — Support visuel pour explorer les émotions lors du débriefing