C’est un fait connu : l’activité humaine a un fort impact sur la biodiversité. Entre 2016 et 2020, c’est plus de 300 hectares d’espaces naturels et agricoles qui ont été urbanisés en Loire-Atlantique. Le département compte 14% d’espaces construits contre 12% d’espaces naturels et forêts. En ville, protéger la nature implique de changer nos habitudes, une politique essentielle pour faire face aux enjeux du dérèglement climatique.
La mairie expérimente depuis 2022 de nouvelles techniques d’entretien. C’est pourquoi certaines zones sont davantage laissées au naturel et d’autres sont plus régulièrement entretenues. La Ville pratique aussi la fauche tardive, qui permet de respecter les cycles naturels des plantes en espaçant les fréquences de tonte.Cette gestion entraîne une modification du paysage et favorise le retour d’essences rares. « Ces expérimentations nous permettent d’améliorer le
cycle de vie de la flore, puis d’affiner l’entretien en fonction des différents environnements » explique Alexandre Picard, responsable du service des espaces verts.
L’entretien est aussi réalisé en fonction des usages et de la fréquentation, avec une attention particulière à la sécurité.
« Nous travaillons au cas par cas : si les herbes sont très hautes et ont un impact sur la visibilité, certains pieds d’arbres dans les lotissements sont fauchés » explique la mairie.
Dans les autres lieux, les espaces verts sont moins régulièrement taillés, Ils favorisent ainsi le développement de la biodiversité et contribuent à rafraîchir la ville en été.
La Ville gère les aires de loisirs, les zones naturelles, les bois, les espaces verts et les pieds d’arbres dans les lotissements. Au Parc de La Minais, la gestion est partagée entre plusieurs acteurs, ce qui rend parfois la compréhension complexe pour les habitants. La Ville assure désormais l’entretien du parc au nord et au sud de la rue Olympe de Gouges à la Ville. Loire-Atlantique Développement reste en charge des espaces verts en bordure de voirie. Les copropriétés d’immeubles du quartier s’occupent des espaces au pied des habitations. Dans d’autres lieux de la ville, c’est Nantes Métropole qui intervient sur les chemins.
Et si préserver la biodiversité était aussi l’affaire de tous ? Les particuliers ont eux aussi un rôle à jouer dans cette démarche. La taille de haies est fortement déconseillée du 16 mars au 31 août, période de nidification essentielle pour les oiseaux. Les habitants sont aussi en charge de l’entretien des pieds de murs et trottoirs devant chez eux. Au jardin, à chacun de limiter le développement d’espèces exotiques envahissantes et de privilégier les essences locales (liste complète sur loire-atlantique.gouv.fr).
Prendre soin de nos espaces verts, c’est penser à notre bien-être, dans un lieu véritablement nature et tout aussi esthétique.