C’est pour commémorer cette date que la Municipalité organisera sur les journées des 5, 6 et 7 septembre prochain un ensemble de séquences mémorielles et festives pour honorer la mémoire des combattants et les assurer de notre reconnaissance éternelle.
Nous sommes le 24 avril 1946. Il est 10 h 50 et le général de Lattre prononce ces mots : «En vertu des pouvoirs qui me sont conférés, nous vous remettons la Médaille de la Résistance» et il épingle la Médaille sur les écussons de la Ville portés sur un coussin par le docteur Mazuez, alors premier magistrat.
A l’occasion de la cérémonie au Monument aux morts qui s’ensuit, il rend hommage aux mineurs de Montceau «qui, après la Libération, surent gagner la bataille du charbon et qui, de nos jours, participent énergiquement à la renaissance française».
Montceau est en effet une terre de Résistance. Territoire de sabotage et de renseignement, la commune s’affirme comme la capitale résistante que les Allemands nommeront «centre noir».
Le tiers des maquisards de la région est fourni par Montceau parce que les «Gueules noires», sont reconnus et recherchés. Ils forcent l’admiration par l’audace de leurs innombrables embuscades et leur participation active aux combats dans la région.
En septembre 1944, l’armée allemande est en déroute.
Le 5 septembre, l’effervescence est à son comble dans tout le bassin minier. Fortes de 4 000 hommes et soutenues par plusieurs chars, les forces allemandes parviennent à franchir la passe de Parizenot dans la nuit.
Le 6 septembre au matin, Montceau est vidée de ses occupants. Le maquis y fait son entrée dans les rues pavoisées, au milieu d’un accueil délirant par lequel la population témoigne sa joie et sa reconnaissance.
Pourtant, un accrochage se produit à l’entrée de la ville.
Un groupe fait sauter la voie ferrée afin d’éviter toute surprise. Peu après, un train allemand est annoncé. Il s’arrête devant la coupure, face aux positions du maquis, près du pont de Galuzot.
Aussitôt, l’encerclement s’organise et la bataille fait rage. Les Allemands tentent vainement de se dégager mais se trouvent pris au piège. Après plus de trois heures de combat, ils acceptent de déposer les armes et se constituent prisonniers.
Alors que les maquisards commencent à rassembler les prisonniers, un second train est signalé. Ces derniers sont rapidement évacués sur Montceau. Pendant ce temps, les occupants prennent leur position de combat. Le lieutenant des parachutistes chercha à les déloger sans subir de lourdes pertes.
Malgré leur nombre limité, il fit croire aux Allemands qu’ils faisaient face à une force bien plus importante.
Les Allemands, déjà affaiblis, crurent qu’ils étaient largement surpassés en nombre. Face à cette illusion de force, les Allemands décidèrent de déposer les armes.
Après cinq heures de combat, la bataille est terminée.
Montceau-les-Mines a été libérée.