D’Hyères à aujourd’hui, Marchandiau rime avec Montceau… - Montceau-les-Mines

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Après la vie quotidienne des élèves du Montceau, Jean-Noël Marchandiau, ancien principal du collège de Sanvignes, s’est emparé il y a quelques années d’un ouvrage intitulé « Montceau d’avant » rédigé en étroite collaboration avec Michel Billard et Dan Debarnot, qui relate le passé montcellien de l’auteur.

Pour cela, il a fait appel à de nombreux contributeurs qui sont allés chercher au plus profond d’eux-mêmes leurs plus beaux souvenirs d’enfance et de jeunesse, tels Henry Boerio, médaillé olympique de gymnastique en 1976, Germaine Foucherot, championne de lutte et arbitre internationale, ou encore Georges Simon, ex-batteur des Passengers, groupe de renom qui a assuré les premières parties de vedettes comme Joe Dassin.

Grand universitaire doté d’un double doctorat d’histoire et de lettres et sciences humaines. Rien de moins, Jean-Noël Marchandiau évoque à travers la dizaine d’ouvrages qu’il a rédigés ses passions, ses connaissances, le regard d’un jeune homme, puis d’un jeune homme sur une époque. 

Il le fait avec un prisme d’historien en perpétuelle recherche de la vérité. 

Il est fils et petit-fils de mineur, ses ancêtres sont ouvriers agricoles dans le Charollais. En 1942 son père Georges est instituteur à Dettey. Il reçoit la visite de Barault, JeanRoche, chef des Mouvements Unis de la Résistance qui était son ami à l’École Primaire Supérieure et lui demande s’il veut faire partie de la Résistance.

Âgé de 21 ans, il va distribuer le journal du parti socialiste clandestin, et apprendre à faire sauter les écluses et voies ferrées. Il va constituer son maquis, sous l’égide du Capitaine François. 

Engagements à Cluny, Azé, Charrecey, Mont Saint Vincent, Galuzot…

A Autun il est blessé à la hanche. A peine rétabli il s’engage pour la durée : combat dans les rangs des Chasseurs alpins en Maurienne et au Mont Cenis avant de terminer en Autriche. Il refuse de partir en Indochine. Il reprend son poste d’instituteur à la Sablière à la rentrée 1945, mais l’Armée ne le lâche pas.

Quand il meurt à seulement de 53 ans, il est Commandant de réserve, titulaire de 8 décorations. Discret et même effacé, il considérait qu’il avait juste fait son devoir, comme son vieux père a Verdun.

C’est avec une grande émotion que Jean-Noël Marchandiau portera le drapeau du « groupe Georges » pour honorer tous « ses gars du maquis » a l’occasion de l’anniversaire de la Libération de Montceau. 

Sa mère, agent de liaison de son maquis, a été décorée deux fois par André Jarrot pour son action dans la Résistance

Jean-Noël Marchandiau, même s’il reste viscéralement attaché à Montceau, à son histoire, réside aujourd’hui à Hyères. 

Coordonnées
Fatiha Hadj