Le partage des tâches parentales en 2010
Alors, qu’en est-il globalement ? Même si je sais que chaque situation est différente, je voudrais simplement exposer une tendance globale à l’aide de statistiques.
En 2018, 68.2% des femmes travaillent contre 75.8% des hommes. Pour autant, d’après l’étude de l’Insee réalisée en 2010 (je n’ai malheureusement pas trouvé d’actualisation), elles consacrent encore 4 heures par jour aux tâches domestiques contre 2 heures pour les hommes.
C’est une heure de moins qu’en 1990 pour les femmes et le même temps pour les hommes depuis les années 1970 !
Maman, si tu te poses la question comme moi : du coup on fait moins de tâches aujourd’hui ? Parce que dans l’équation, ça a diminué d’une heure par jour… Voici la réponse !
Les mères ont gagné du temps essentiellement grâce au progrès des nouvelles technologies dans la sphère privée et d’une externalisation de certaines tâches (ménagères par exemple).
Concernant les tâches domestiques et parentales, en 2010, les femmes prenaient en charge respectivement 64% et 71% d’entre elles, « les pères (je cite) peu ou non participants devenant plus rares ».
Je me suis dit que nous sommes en 2023 et que peut-être que les choses ont évolué. J’ai donc fouiné pour trouver d’autres stats….
Le partage du partage des tâches parentales en 2020, une évolution pour maman ?
A la suite du premier confinement en 2020, l’Insee a réalisé une autre étude et force est de constater que les choses ont peu évolué.
De mars à mai 2020, les mères ont été 54% à consacrer plus de quatre heures par jour à s’occuper de leur enfant, contre 38% des hommes.
L’Insee rapporte que « chaque mère d’enfants de 6 à 10 ans, catégorie d’âge nécessitant le plus fort accompagnement pour l’école à la maison, a consacré au minimum 2 heures quotidiennes à ses enfants, contre 68% des pères. Si les hommes ont consacré moins de temps aux enfants lorsqu’ils travaillaient à l’extérieur plutôt qu’à domicile, cette différence ne s’observe pas pour les femmes. »
De la même manière, sur les tâches domestiques lors du confinement, je peux lire que « dans les Pays de la Loire comme en France de province », les couples subissent toujours de fortes inégalités.
Lorsque 25% des femmes en couple avec enfants consacrent quotidiennement 4 heures ou plus aux tâches domestiques courantes (ménages, courses, cuisine…), il en est de même pour 10% des hommes.
50% des femmes y consacrent moins de deux heures alors que c’est le cas de 75% des hommes.
Bon, maman, à toi qui me lis, a priori il reste du boulot mais il y a une évolution majeure qui laisse à penser qu’on est sur le bon chemin : c’est la mentalité des jeunes générations.
L’évolution du partage des tâches dans les mentalités: on y est ou pas maman ?
Alors, oui, la tendance globale laisse à penser que peu de choses évoluent fortement. Pour autant, je rappelle que l’Insee indique que « les pères (je cite) peu ou non participants deviennent plus rares ».
Même si on trouve encore énormément de disparités entre papa et maman… Je rappelle que quand l’enfant est malade, c’est maman qui prend des jours dans 63.60% des cas contre 13.20% pour les papas.
La gestion des nuits de bébé est supportée exclusivement par la mère dans 54% des cas, contre 8.70% pour les pères et 37.60% partagée.
En réalité, le seul temps égalitaire reste les moments de jeux avec l’enfant. C’est aussi une des explications de la fatigue maternelle d’ailleurs.
Pour autant, si l’on prend l’exemple de nos parents et grands-parents, il existe une évolution positive en faveur non pas d’un partage mais d’un rééquilibrage des tâches.
Aussi infime se traduit-il en fait et en statistiques (je rappelle que toutes les situations ne sont pas identiques), il se joue beaucoup plus dans les mentalités. Dans la volonté du père de famille de vouloir aussi apporter des soins à ses enfants.
Dans un commencement de rejet des injonctions patriarcales. Alors maman, soyons d’accord, je pense que le partage équitable des tâches, ce n’est pas totalement pour nous… Mais continuons à travailler dessus pour aller mieux. Et en plus, il le sera certainement pour nos enfants.
Les buts du partage des tâches entre parents pour papa et maman
Parce qu’en réalité maman, les vrais buts du partage des tâches, c’est un mieux-être global.
Un allègement de la charge mentale et de la fatigue
Un mieux être qui passe par une meilleure gestion de la fatigue des mères. En partageant ou en rééquilibrant les tâches au sein du couple, la pression repose moins sur les épaules de maman.
Et elle peut se reposer l’esprit ou le corps. Quand je parle de partage des tâches, j’entends de A à Z, c’est-à-dire de la pensée, l’organisation à la réalisation.
C’est ainsi que la charge mentale des mères diminuera.
De notre côté, les mamans, un bon partage des tâches réside dans l’absence de contrôle… Alors si tu es comme je l’étais, une maman qui voudrait que son conjoint fasse comme elle, arrête. Pense que l’important ce que ce soit fait, peu importe la manière dont il le fait. Et tu verras, tu pourras avoir de belles surprises en plus ! Moi par exemple, je me rends compte qu’il plie bien mieux le linge que moi !
N’oublie pas que le but premier du partage des tâches, c’est de t’alléger ton esprit et ton corps. Alors profite, tu l’as bien mérité.
Une vision égalitaire du couple: pour papa comme pour maman, le partage des tâches a du bon
L’un des buts du partage des tâches, c’est également de se sentir mieux au sein de son couple. Et d’envoyer bouler les injonctions patriarcales…
Parce que nous vivons toujours dans un monde rempli d’injonctions patriarcales qu’il est temps de contredire en faits. Tout simplement pour un mieux-être du couple et une vision plus égalitaire.
Mais dans tout ça au final, c’est quoi exactement un bon partage des tâches parentales ?
J’aurais tendance à te dire que c’est un partage où tout le monde s’y retrouve, à la fois les partenaires individuellement et le couple.
Un partage des tâches parentales équilibré pour chacun
En réalité, un bon partage des tâches parentales doit se mesurer au ressenti. Je dirais que c’est le critère essentiel au bien-être des parents et du couple.
Je pense que le 50/50 ne peut pas s’appliquer en tout temps. Si la maman est par exemple infirmière de nuit et que le papa travaille dans un bureau, il y aura à mon sens plus de responsabilités le matin sur le papa.
A l’inverse, si le papa est chauffeur routier et que la maman travaille dans un bureau, ce sera l’inverse.
De la même manière et cette fois plus ponctuelle, il pourra arriver à l’un des deux parents de ne pas pouvoir assumer un partage des tâches en période de déplacement professionnel de quelques jours.
L’important, ce n’est pas que le 50/50 soit absolument respecté mais plutôt que chaque parent se sente bien au sein du foyer et des tâches à fournir.
C’est au final une partie de l’organisation : la partage des tâches est propre à chaque situation, à chaque foyer et à chaque couple.
Alors bien sûr que la situation idéale serait un 50/50 mais ce qui compte plus qu’une situation idéale (parce que ça ne représente pas la vie), c’est le soutien, l’entraide au sein du couple parental. C’est finalement ça la bonne définition du partage des tâches.
Un partage qui soude le couple en tenant éloigné l’épuisement
Parce qu’en soutenant son conjoint, en l’épaulant (même mentalement si on est à distance) et en s’entraidant, on soude son couple.
Et en ce sens, le partage des tâches permet ce soutien et cette entraide. Il évite certaines incompréhensions et l’installation durable de la fatigue psychologique, morale et physique de la maman.
Finalement, un bon partage des tâches, c’est une attitude dans laquelle les couples de parents se soudent… Et toi, penses-tu avoir un bon partage des tâches au sein de ton foyer ?