Festival des solidarités en Meuse - CCFD-Terre Solidaire
target Compatibilité help
Sauvegarder(0)bookmark_border
uploadpartager
Le festival des solidarités : une occasion de faire découvrir le CCFD-Terre Solidaire, de se nourrir de la réflexion d’autres personnes, d’être à l’écoute de témoignage. En novembre 2024, à Verdun, ce ne sont pas moins de 10 animations qui ont été proposées par les différents alliés dans 7 lieux différents : Exposition, conférences, after work, théâtre, ciné-débat, danse, soupe d’accueil et couscous solidaire se sont déroulés dans les centres sociaux, au cinéma, et au marché couvert. Retour sur 3 animations
Exposition et animation jeunes – MJC Contre-Courant à Belleville
L’exposition « Pour que migrer soit un choix » créée par le CCFD-Terre Solidaire de Lorraine a séjourné à la MJC pendant 6 semaines. Elle a servi de base à des échanges notamment avec des collégiens. Chacun a pu écrire son ressenti sur la question des migrations, ce qui a donné lieu à un mur de paroles à partir duquel la réflexion s’est engagée.
On a pu lire « Ils nous prennent le travail » Cette affirmation qui fait partie des nombreux préjugés sur les migrants a pu être questionnée avec bienveillance. Des informations claires et vérifiées ont pu être apportées.
Autour du film documentaire « No other land », Philippe Muller, Président du Comada, et Pascal Brice, ancien directeur de l’OFPRA et président de la Fédération des acteurs de solidarité ont apporté leurs points de vue sur la question « Accueillir les migrants, un problème ou une chance ? »
« Je ne veux pas opposer « chance ou problème » Pascal Brice
C‘est l’entrée en matière de Pascal Brice. Même si tout le pousse à dire que la migration est une chance pour ceux qui sont accueillis et pour ceux qui accueillent en raison de la richesse de la rencontre, il souligne qu’une lame de fond menace de nous emporter : discours haineux, montée des nationalismes.
Pour lui, il faut s’interroger sur ce qui pousse les personnes à basculer vers le rejet du migrant et sur les crispations qui alimentent les débats politiques comme s’il n’y avait que le problème des migrations alors que d’autres sujets sont aussi importants : les inégalités sociales, le dérèglement climatique.
Pour contrecarrer ces positions, il souligne l’importance de se mettre à l’écoute des personnes, d’entendre leurs arguments, de ne pas nier les faits, d’apporter des éléments de réflexion qui relativisent les points de crispations. Il faut défendre l’immigration pour des raisons positives, ne pas utiliser des arguments qui font peur et donne un sentiment d’impuissance comme : « On ne peut pas les expulser ».
« Un équilibre entre l’étranger et la société d’accueil est nécessaire car si l’on perd la société d’accueil on ne peut plus accueillir. » Pascal Brice
Il rappelle que le droit d’asile est un droit constitutionnel qui comprend le regroupement familial, la protection humanitaire dont la protection climatique Ses propositions pour organiser le droit d’asile : Stopper le processus de Dublin, organiser les migrations liées au travail, régulariser les situations, organiser l’intégration, faciliter l’accès à la langue, arrêter les logements ghettos, faire respecter la laïcité. Il faut une politique interministérielle : intérieur, travail, logement, municipalité.
« Les associations doivent continuer à écouter, discuter, être dans la vie, se référer au droit d’asile et faire respecter les critères de ces droits. » Pascal Brice
Rencontre avec Antoinette Chahine
Antoinette Chahine, ambassadrice de l’ACAT franco-libanaise a témoigné de la situation au Liban et des tortures qu’elle a subies. Son histoire en quelques mots.
« J’étais étudiante quand on m’a arrêtée le 21 Mars 1994, date de la fête des mères au Liban. J’avais 19 ans. Mon frère était membre des Forces libanaises. Réfugié politique en Australie, il avait quitté le Liban en 1990. Ils voulaient que je dénonce mon frère. J’ai connu tous les genres de torture »
Une arrestation arbitraire, des années de prison au Liban, une condamnation à mort à la suite d’un jugement inéquitable en 1997, un procès en réhabilitation en 1999 suite à la pression internationale à savoir : Publication d’un rapport par Amnesty International et appui d’autres organisations de défense des droits humains. Afflux de lettres jusque dans sa cellule.
« La plus grande souffrance du prisonnier, c’est la solitude. Ces lettres du monde entier m’ont sauvée, elles m’ont donné la force et ont mis la pression sur les autorités du pays. »
« Participer activement à ce collectif d’associations confessionnelles ou non apporte dynamisme et diversité à ce festival, pour preuve : un public renouvelé de 750 personnes dont 110 jeunes. » Brigitte Frimat CCFD-Terre Solidaire
« Le festisol s’est aussi à Bar le Duc que ça se passe »