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Comité de rédaction : Guillaume Klossa, Isabelle Négrier, Manon Dos Santos et Laura De Almeida.
Géopolitique
RECONNAISSANCE D’UN ÉTAT PALESTINIEN PAR L’UE ?
Josep Borrell, chef de la diplomatie de l’Union européenne, a annoncé début mai, en Arabie Saoudite, lors du Forum économique mondial qu’il y aurait prochainement une coalition d’États européens reconnaissant officiellement un État palestinien. Cette déclaration fait suite à une volonté partagée par différents États européens depuis le mois de mars de faire les premiers pas vers la solution à deux États afin de résoudre le conflit au Proche-Orient. Parmi les pays concernés, on retrouve notamment l’Espagne et l’Irlande, alors que d’autres États comme la Slovénie ont déjà entamé un processus de reconnaissance d’un État palestinien : “le décret pour la reconniassance de la Palestine fait partie de nos efforts pour mettre fin dès que possible aux atrocités à Gaza”, a déclaré le Premier ministre slovène.
Les irlandais sont considérés comme des amis historiques des Palestiniens, tandis que l’Espagne a plus récemment pris le parti des Palestiniens en dénonçant activement les atrocités commises au Proche-Orient. Pablo Bustinduy, ministre espagnol, a même évoqué officiellement un génocide en Palestine lors d’une lettre adressée aux entreprises implantées en Israël. Cela fait désormais plusieurs mois que le Premier ministre Pedro Sánchez se montre très critique vis-à-vis de l’État israélien. Le parti d’extrême gauche Sumar en attend plus et réclame même des sanctions contre Israël, dénonçant une inaction de la communauté internationale face à un gouvernement “en train d’assassiner les enfants en Palestine”. La France et l’Allemagne, les deux principales puissances de l’UE, ne sont cependant pas concernées par cette déclaration. Selon l’entourage du ministre des Affaires étrangères français, Stéphane Séjourné, la reconnaissance de l’État palestinien n’était “pas un tabou pour la France mais elle devait être utile dans une stratégie globale pour la solution politique à deux États”.
Aujourd’hui, cent-trente-sept États membres de l’ONU ont reconnu la Palestine dontneufs États membres de l’UE : la Bulgarie, Chypre, la République tchèque, la Hongrie, Malte, la Pologne, la Roumanie, la Slovaquie et la Suède. L’UE prône actuellement la solution à deux États et s’inquiète des attaques israéliennes sur Rafah, ville surpeuplée devenue refuge pour plus de cent mille palestiniens dans la bande de Gaza.
L’UE APPELLE LA CHINE À “RAMENER LA RUSSIE À LA RAISON”
Le dirigeant chinois Xi Jinping s’est rendu à Paris au début du mois de mai pour effectuer une visite officielle célébrant les 60 ans de relations diplomatiques entre la Chine et la France. Or, les relations entre la géant asiatique et l’UE sont aujourd’hui marquées par de nombreuses tensions, principalement géopolitiques et commerciales. Si de nombreuses discussions se sont tenues à propos des subventions massives menées par le gouvernement chinois conduisant à une concurrence déloyale sur le sol européen, les regards se sont également tournés vers la situation en Ukraine, pays marqué par un conflit contre la Russie qui dure depuis plus de deux ans.
Ainsi, lors de cette visite, le Président français et la Présidente de la Commission européenne ont évoqué le devoir pour la Chine de « ramener la Russie à la raison », considérant que Xi Jinping est aujourd’hui le seul dirigeant en mesure d’influencer les décisions de la Russie de Vladimir Poutine. Principal allié de Moscou, Pékin n’a toujours pas condamné l’invasion russe de l’Ukraine par la Russie. Au contraire, le conflit dans le grenier de l’Europe a renforcé les relations diplomatiques sino-russes, la Chine affirmant que la Russie était aujourd’hui “son partenaire stratégique le plus important”. En outre, le poids de la Chine sur la scène internationale a poussé le dirigeant français à lui demander une « trêve olympique » concernant les conflits actuels à l’aube des Jeux Olympiques qui se tiendront à Paris cet été.
À la suite de nombreux rendez-vous diplomatiques, Emmanuel Macron et Ursula Von der Leyen ont également demandé au président chinois de « faire plus d’efforts pour limiter la livraison à la Russie d’équipements duals qui se retrouvent sur le champ de bataille » en Ukraine. En effet, certaines sociétés chinoises ont récemment fait l’objet de sanctions, soupçonnées de soutenir l’effort de guerre Russie en lui procurant des produits militaires fabriqués par l’UE dont la commercialisation est devenue interdite par les institutions européennes.
Or, de nombreuses critiques sont émises vis-à-vis de cette rencontre et jugent les efforts européens inutiles. En effet, le Président chinois sera accueilli par la suite en Serbie et en Hongrie, deux États proches de Moscou dont le second, la Hongrie de Viktor Orban, est pourtant membre de l’UE. Or, les discussions avec Paris et Bruxelles ne semblent pas avoir déstabilisé les positions du dirigeant chinois vis-à-vis de Moscou. En effet, Xi Jinping recevra également le Président russe fraîchement élu mi-mai.
ÉCONOMIE
LÉGÈRE RÉVISION À LA HAUSSE DE LA CROISSANCE AU SEIN DE L’UE POUR 2024 D’APRÈS L’OCDE
La croissance au sein de la zone euro devrait s’élever à 0,7%, un taux légèrement revu à la hausse (+0,1%) par l’OCDE au début du mois de mai. Les États membres de la zone euro pourraient bénéficier d’une baisse de l’inflation stimulant la consommation des ménages européens, mais l’activité économique prévue dans l’UE reste faible face à la concurrence internationale. En effet, les États Unis, première puissance économique mondiale, devrait afficher cette année une croissance économique de 2,6% d’après l’OCDE et de 2,7% d’après le FMI.
Le décrochage européen par rapport au géant outre-Atlantique s’explique notamment par le conflit en Ukraine, le durcissement des politiques budgétaires contraignants les investissements, ou encore par des comportements des ménages divergents face à l’épargne. Les conséquences de cet écart creusé entre les deux puissances économiques mondiales pourraient se traduire en termes de niveaux de vie, et au travers de la monnaie, le dollar ayant connu un net renforcement récemment vis-à-vis de l’euro.
A l’échelle mondiale, l’OCDE prévoit une croissance économique 2024 d’environ 3,1% contre 2,9%, un taux établi lors des précédentes évaluations. « Dans un contexte difficile, l’économie mondiale a fait preuve d’une résilience remarquable », a déclaré le secrétaire général de l’institution, Mathias Cormann. Certaines économies sont particulièrement stimulées, parmi lesquelles on compte des marchés émergents, dont celui de l’Inde qui devrait avoir une croissance de 6,6% en 2024, soit une hausse de 0,4 point par rapport aux prévisions de février.
La croissance économique de l’UE en 2025 est actuellement annoncée à 1,5%, l’OCDE annonçant des projections plutôt optimistes dans la zone euro compte tenu d’une possible reprise de l’économie européenne et d’un ralentissement des divergences vis-à-vis de certaines autres puissances économiques mondiales qui profitent actuellement d’une croissance soutenue.
GUERRE EN UKRAINE : DE NOUVELLES MESURES PRISES PAR LA BANQUE EUROPÉENNE D’INVESTISSEMENT
Alors que le continent européen connaît depuis deux ans le retour de la guerre sur son territoire, il connaît également un affaiblissement de ses ressources en termes de défense. « [L]es guerres ne sont plus un phénomène lointain ; les pays européens ne peuvent plus choisir quand et où s’impliquer » nous explique Minna Ålander, chercheuse au FIIA, Institut finlandais des relations internationales. La priorité s’oriente alors sur l’augmentation collective des dépenses de défense, priorité envers laquelle les États-membres se sont engagés et qui doit être organisée par l’Union européenne.
En mars dernier, la Banque européenne d’investissement envisageait l’assouplissement de ses critères de prêt afin de d’accroître le nombre d’investissements directs en matière de défense. Ce projet, qui devait au préalable être validé par les Vingt-Sept, prévoyait d’étendre les règles de financement de la BEI, limitées aux équipements à double usage civil et militaire. À l’origine de cette demande d’assouplissement des mesures de la BEI, une lettre signée par 14 États-membres dont l’Allemagne et la France et expliquaient que « Cela impliquerait de discuter et de réévaluer les définitions actuelles des projets à double usage et la liste des activités exclues, ainsi que de reconsidérer sa politique de prêt à l’industrie de la défense et d’autres éléments restrictifs ».
La BEI a finalement annoncé ce mercredi 8 mai que les règles concernant les restrictions des biens et projets à double usage allaient être modifiées. En outre, les petites et moyennes entreprises verront leur accès au financement de la BEI facilité, ont annoncé les ministres des Finances de l’Union européenne. Dans son communiqué, la banque déclare que « Ces changements devraient permettre d’accélérer les investissements et d’améliorer l’accès aux financements du Groupe BEI pour le secteur européen de la sécurité et de la défense ».
Cette série de mesures semble aller en faveur de l’augmentation des dépenses européennes liées à la guerre en Ukraine, de manière collective et contrôlée. Les attaques russes ont augmenté au cours des dernières semaines, l’apport d’armes et de matériel militaire soutenu par les pays européens et leur plus grande propension à investir dans le secteur de la défense peut permettre de changer la donne.
ENVIRONNEMENT
COMPAGNIES AÉRIENNES ACCUSÉES DE ‘GREENWASHING‘
Une quarantaine d’associations de consommateurs ont déposé une