Devoir de mémoire - biographie d'Émile MICAULT - Ville de Saint-Étienne-du-Rouvray - Site officiel

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Fiche d’identité

Naissance : 12 janvier 1893, Saint-Étienne-du-Rouvray.
Décès : 26 août 1914 (21 ans), Avesnelles (59).
Profession : ouvrier de filature.
Grade : soldat au 28e Régiment d’Infanterie, classe 1913.
Campagne contre l’Allemagne : du 2 août 1914 au 26 août 1914 (3 semaines).
Décoration : croix de guerre avec étoile de bronze.

À quoi ressemblait-il ?

Emile Micault mesurait 1m55. Il avait les cheveux châtains et les yeux marrons.
Il savait lire et écrire, mais n’avait jamais terminé son cursus scolaire.
Il était célibataire et vivait à Saint-Étienne-du-Rouvray.

Biographie

Georges Louis Letellier naît à Saint-Étienne-du-Rouvray (76) le 12 janvier 1893. Troisième né d’une famille ouvrière, il grandit dans la commune, auprès de ses 7 frères et sœurs. Dans la fratrie, seuls 4 atteindront l’âge adulte, ce qui est hélas courant à l’époque.

En 1913, âgé de 20 ans, Émile Micault se présente aux bureaux de l’Armée pour réaliser son service militaire obligatoire. Une fiche de renseignement est alors dressée, dans laquelle on apprend que le jeune homme vit toujours à Saint-Étienne-du-Rouvray, où il est ouvrier de filature. Les archives mentionnent également que son père, Jules Micault, est décédé
dans les années qui précèdent.

Lorsque la guerre éclate, en août 1914, Émile Micault est déjà au sein de l’armée, dans le 28e R.I. (Régiment d’Infanterie). Celui-ci surveille les forts de l’Est de la région parisienne. Le Stéphanais évolue au sein de la 7e compagnie (2e bataillon).
Après une période de rassemblement et d’instruction, le 28e R.I. quitte la région parisienne en direction des Ardennes. Nous sommes le 15 août 1914. Deux jours plus tard, ils franchissent la frontière belge, dont la neutralité a été violée par l’Allemagne, qui l’a envahie. Le baptême du feu a lieu le 22 août, à l’ouest de Charleroi. Le 28e R.I. s’oppose violemment à l’armée allemande, mais ne peut tenir face au nombre. Comme le reste de l’armée française engagée sur les terres de Belgique, le régiment doit battre en retraite durant plusieurs jours, fuyant devant l’avancée allemande.

Le 28 août 1914, le 28e R.I. est pris dans des tirs d’artillerie ennemie. Le bataillon auquel appartient Émile Micault est envoyé en première ligne, soutenir le 228e R.I. déjà engagé au combat. Les pertes sont particulièrement lourdes. Sur un total de 2 786 hommes, le régiment en perd 690, blessés, tués ou disparus. Parmi eux se trouve Émile Micault. Dans le chaos provoqué par la défaite, le jeune homme, âgé de seulement 21 ans, est tout d’abord porté disparu. Le ministère des Armées annonce d’ailleurs sa disparition dans un avis reçu par la mairie de Saint-Étienne-du-Rouvray le 28 janvier 1915, soit 5 mois après le drame. Parallèlement, un acte de décès officiel est rédigé dans la commune d’Avesnelles (59), le 22 septembre 1914. On y enregistre la mort d’Émile Micault, survenue dans la serre d’un certain Léon Gossart. Y est-il décédé des suites de blessures ? Y-a-t-il été tué ? Il est peu probable qu’il ait été victime des tirs d’artillerie. Il semble plutôt avoir été touché durant les combats de première ligne ayant eu lieu plus tard. Émile Micault est enterré dans le cimetière de la commune, fauché en pleine jeunesse… À titre posthume, il reçoit, en 1921, la croix de guerre à étoile de bronze.

Citation au Journal officiel de la République française, 8 novembre 1921 : « Soldat brave et dévoué. Tombé au champ d’honneur, le 26 août 1914, à Avesnelles ».


Sources : fiche matricule, actes de naissance et de décès, fiche MdH, avis de disparition, Livre d’Or, J.M.O et Historique du 28e R.I.
Autrice : Ariane Biard, professeure d’Histoire-Géographie et Thibault LELIGOIS, 3eD, collège Paul Eluard, 2024.

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