Pour lutter contre les violences faites aux enfants dans le sport, notamment sexistes et sexuelles, la Fédération Léo Lagrange a mobilisé en 2024 un consortium partenarial pour créer une boîte à outils adapté aux enfants de 7 à 11 ans et concevoir une formation dédiée à l’usage des encadrant·es sportif·ves. La première session de formation a eu lieu les 4 et 5 décembre, animée par le pôle engagement Léo Lagrange Ouest, avec les contributions de l’Union nationale sportive Léo Lagrange (UNSLL) et du programme Les petits citoyens.
Le consortium partenarial créé à l’initiative de la Fédération Léo Lagrange et piloté par le pôle enfance, est composé de :
- L’Union nationale sportive Léo Lagrange (UNSLL)
- Le pôle engagement Léo Lagrange Ouest (LLO)
- La Fédération nationale des écoles des parents et éducateurs (FNEPE)
- La Fédération Française de voile
- La Fédération Française de badminton
- La Maison de confiance et de protection des familles de la Gendarmerie nationale
- L’association Colosse aux pieds d’argile
- Le Ministère des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative
- La Fondation de France
- Le Ministère des solidarités
La transversalité et la complémentarité des savoir-faire Léo au cœur de ce projet
Le pôle enfance et l’UNSLL ont créé et déployé d’une part une boîte à outils autour des violences sexistes et sexuelles dans le sport, pour les enfants de 7 à 11 ans et d’autre part une formation.
Des fiches d’activités et leurs annexes complémentaires, une bande dessinée pour les enfants et un guide d’accompagnement pour les professionnel·les ont été prototypés et remis mercredi 5 décembre aux participant·es à la formation.
L’objectif de ces 2 jours :
- Transmettre aux têtes de réseau des fédérations et ligues sportives les connaissances indispensables sur les mécanismes des violences dans le sport et le cadre légal correspondant.
- Les aider à prendre en main les activités et jeux proposés dans la boîte à outils afin qu’il·elles soient ensuite en capacité d’animer une journée de formation à destination de leurs éducateur·rices sportif·ves. Ce sont les encadrant·es dans les clubs qui ensuite utiliseront le kit avec leurs jeunes publics, pour les sensibiliser, prévenir les situations de violence et recueillir le cas échéant leur parole.
Le pôle engagement LLO a été mobilisé via Cécilia Malet, responsable et Sonia Ménard, chargée de formation et citoyenneté, pour l’élaboration de la formation. Elles ont apporté leur expertise sur les mécanismes des violences, en particulier sexistes et sexuelles et sur les réactions des enfants. Théophile Mendes, conseiller technique national et Delphine Desgré, chargée de développement Léo Sport fair play pour l’UNSLL ont apporté leur connaissance du milieu sportif et le rapport à la performance, parfois à l’origine de comportements violents.
Comprendre les mécanismes des violences et déconstruire les pratiques professionnelles
« Il existe dans la performance sportive une notion de dépassement de soi, nous souhaitons contribuer à travers cet outil à déconstruire des postures de domination qui peuvent exister pour que chacun puisse disposer d’un consentement éclairé et ne subisse pas ces violences » explique Théophile.
Delphine poursuit : « nous voulons amener les éducateurs sportifs à prendre du recul sur leur pratique, à questionner leur posture d’entraîneur et certains réflexes verbaux parfois déplacés. Le ressenti par rapport à la violence est très subjectif et nous n’avons pas tous le même niveau d’acceptation, il est important de le comprendre pour faire preuve d’empathie. »
Sonia et Cécilia rappellent aussi la notion de consentement, centrale pour la détection et la prévention des violences sexuelles, mais aussi pour comprendre la différence entre la douleur de l’effort et la violence subie. Elles abordent aussi la posture du coach, qui peut être coercitive ou bienveillante.
Le cadre légal est rappelé par Delphine et Théophile qui évoquent les obligations propres au milieu sportif, telles que la détention d’une carte professionnelle d’éducateur sportif, la déclaration d’honorabilité ou encore l’existence du fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infraction sexuelle (FIJAIS).