Soutien aux habitants de Mayotte
Une délibération est ajoutée à l’ordre du jour, suite au passage du cyclone Chido à Mayotte, le plus dévastateur sur l’archipel depuis 90 ans. Anthony DESCLOZIERS, Maire de Sainte-Luce, souligne que « les conséquences humaines, sanitaires et matérielles sont catastrophiques et durables ». Le président de l’AMF (Association des Maires de France) a proposé aux communes d’apporter un soutien financier aux opérations d’urgence déployées ou en préparation.
Le Maire, propose d’accompagner la Protection civile, l’un des partenaires de « Solidarité AMF/Mayotte ») qui est présente dans la région pour répondre à cette urgence. « Nous voulons montrer notre solidarité à Mayotte. Il est proposé le vote d’une subvention exceptionnelle de 1.000€., pour répondre aux premières urgences : secours aux victimes, fourniture de biens essentiels, rétablissement des infrastructures.
Rapport sur les Orientations Budgétaires 2025
Suite à l’introduction du Maire, Michel DACULSI, Adjoint aux finances, présente le Rapport d’Orientation Budgétaire.
« Tenir compte d’un contexte budgétaire contraint »
« Nous agissons avec prudence, détermination et responsabilité » a indiqué le Maire en première partie du conseil municipal.
En effet, le Rapport d’Orientation Budgétaire a été élaboré dans un contexte difficile, fruit de la dissolution de l’assemblée nationale en juin dernier, et d’un Projet de Loi de Finances 2025 demandant des efforts inédits aux collectivités territoriales : augmentation du taux de cotisations employeurs à la CNRACL, modification et diminution du taux de FCTVA, diminution du fond vert… Les impacts étaient estimés pour Sainte-Luce entre 250 et 290 k€, avant le vote de la motion de censure à l’encontre du gouvernement. Après la censure du Gouvernement, « nous savons que la revalorisation des cotisations patronales est toujours d’actualité et nous sera imposée, quelles que soit les orientations du futur gouvernement ».
En conséquence, la stratégie de la Ville s’articule autour de 2 axes : limiter les dépenses pour faire face à ce contexte incertain, tout en continuant à agir pour les lucéens, en priorisant les actions.
« Agir avec prudence et prioriser les actions »
En matière de fonctionnement, la Ville diminue les dépenses des services, en particulier grâce à son plan d’économie des ressources énergie et eau.
Aucun poste n’est créé à l’exception d’un ATSEM. Les charges de personnel évoluent de 3,62 % entre le BP 2024 et le BP 2025 (+ 384 k€), dont 2,36 % sont uniquement liés aux impacts réglementaires qui s’imposent à la Ville.
Le Maire souligne à ce titre « la grande responsabilité des élus qui regardent chaque ligne pour prendre les décisions les plus adaptées.
La masse salariale est impactée à 55 % par des décisions nationales qui nous sont imposées et sur lesquelles nous n’avons aucun pouvoir ».
Si la Ville porte une grande attention à ses dépenses, le Maire rappelle l’importance de ne pas dégrader le service offert aux habitants : « si nous sommes élus, c’est pour répondre aux besoins des habitants. » ; « je ne suis pas capable de renoncer aux animateurs jeunesse, à la police municipale, aux agents des espaces verts, notamment. ».
En matière d’investissement, la Ville confirme son choix de maintenir sa feuille de route pour améliorer la vie des habitants. Pour autant, des choix sont nécessaires, et des priorités fléchées pour l’année 2025 :
- Être aux côtés des plus fragiles ;
- Accompagner les familles et la jeunesse ;
- Permettre à chacune et chacun de bien vivre dans la Ville ;
- Préserver le patrimoine bâti et poursuivre les actions en faveur de la transition écologique.
Rénovation des équipements
Les investissements permettront de gagner en autonomie énergétique et en confort, tout en anticipant l’avenir. La salle Julien-Éon sera réhabilitée (314 000 euros) et des travaux sont prévus dans les salles Éric Tabarly et Marcel Le Bonniec (280 000 euros).
L’accompagnement des plus fragiles demeure une priorité pour la municipalité. La Ville poursuit donc ses projets de rénover les logements d’urgence rue Jules Ferry et le CCAS. Trois logements existent actuellement. Les travaux permettront d’ajouter un logement supplémentaire.
Travaux à l’école de la Reinetière
La Ville poursuit la rénovation de ses écoles. Après les travaux de la Cerisaie en 2024, ceux de l’école de la Reinetière auront lieu en 2025. Ils comprendront notamment la réfection des sanitaires, le remplacement de la chaudière et le réaménagement de la salle de restauration des maternelles pour poursuivre l’objectif d’offrir aux élèves lucéens des environnements conviviaux et éducatifs de qualité.
Au total, 4,39 M€ auront été investis sur les sites scolaires entre 2021 et 2026, dont 1,9 million d’euros à la Cerisaie, 1,20 million d’euros aux Prés verts et 800.000 € au restaurant scolaire du Centre.
Cadre de vie et jeunesse
Les efforts de végétalisation se poursuivent, au Parc Auvigne, au parc de la verdure et dans les bois du Seil et du Chassay, dont la mairie poursuit l’entretien pour leur permettre de mieux se développer.
L’année 2025 sera également marquée par le démarrage d’une phase test permettant de penser ensemble le centre-ville de demain : des installations transitoires verront le jour dès 2025 Mail de l’Europe.
La Ville propose cette année encore des évènements culturels pour tous les publics, avec le retour du festival Mots et Images du 17 au 22 mars 2025, le soutien au festival amateur (Théâtram le 8 février), deux spectacles gratuits hors les murs dans le cadre de la saison culturelle et Sainte-Luce fête la musique samedi 21 juin en centre-ville.
Le déploiement d’équipements sportifs de proximité se poursuit également, dont un parcours de sport de plein air appelé « street workout ».
Du côté de la jeunesse, plusieurs projets ayant rencontré un franc succès en 2024 seront reconduits : les stages multi-arts, le dispositif Argent de Poche ou encore l’enveloppe Coup de pouce aux projets des jeunes.
Report de projets : le choix de la responsabilité
Pour mener à bien ces projets dans un contexte national incertain, certaines opérations seront différées. C’est le cas du projet de la nouvelle école à l’Est, reporté après 2029. D’autres seront lissées sur plusieurs années, telles que la rénovation de la salle Louis-Dagorne et du Château de Chassay.
Par ces choix, la Ville parvient à disposer de recettes de fonctionnement supérieures à ses dépenses, sans augmenter les impôts communaux et sans recours à l’emprunt en 2025.
Les différents indicateurs témoignent de finances communales saines : « A la fin de notre mandat, nous aurons investis 25 millions d’euros et terminerons avec 3 millions d’euros dans les caisses.
Notre capacité de désendettement est sous la barre de 2 années et le seuil admis en finance publique est de 10 ans.
Notre taux d’épargne brut est de 13 % au-dessus de l’objectif fixé à 10 % ».
La trajectoire budgétaire dessinée dans le Rapport d’Orientation Budgétaire est ainsi meilleure que ce qui était envisagé en 2021, compte tenu de cette prudence et de certains reports.
Le Maire rappelle néanmoins que la gestion d’une collectivité est cyclique, et qu’il est nécessaire de préparer l’avenir, les prochains investissements et les éventuelles difficultés à venir compte tenu des incertitudes du contexte budgétaire et politique.
Le budget sera voté lors du prochain conseil municipal, mercredi 29 janvier 2025.