Conrad Colman - Carnet n°3 : "Un tapis roulant de vents forts et de mers arrachées" – Ecolosport

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Lancé dans le Vendée Globe 2024, Conrad Colman veut réitérer sa performance de 2016 : réaliser le tour du monde à la voile sans énergie fossile. Tous les 15 jours, le “crazy kiwi” donnera à Ecolosport de ses nouvelles et abordera les enjeux environnementaux de son projet. Suivez son aventure ici… et rien qu’ici !

Le projet écologique de Conrad Colman : L’alimentation végétarienne

Après les panneaux solaires, Conrad Colman, en lice dans le Vendée Globe 2024, nous parle de son alimentation à bord de son bateau MS Amlin. Végétarien depuis 15 ans, le Néo-Zélandais ne mange donc aucune viande à bord de son voilier. Une façon, à nouveau, de minimiser son impact sur l’environnement. Découvrez son témoignage en vidéo, en direct du Vendée Globe :

Une surcharge électrique et un genou gonflé comme cadeaux d’anniversaire

Dans le dernier carnet de bord du skipper, avant le passage du Cap de Bonne Espérance, en Afrique du Sud, tout allait très bien. Mais le vent a tourné. Ou plutôt, les plombs ont sauté. “C’était une journée magnifique, avec beaucoup de soleil, j’avais tous mes panneaux solaires qui chargeaient fort, a priori trop fort puisque le calculateur de charge, le convertisseur a buggé” nous conte t-il. “En approchant son niveau de limite, le convertisseur a eu du mal à gérer la puissance, et il a envoyé une surcharge dans l’intégralité du bateau. Cela a cramé beaucoup de fusibles et d’appareils dans l’espace le plus important du bateau.”

Ordinateurs qui contrôle les quilles, pilote automatique et communications sont touchées. “Du coup, j’étais assez emmerdé, surtout sans pilote, et ensuite sans communication, parce qu’on se sent un peu à poil, sans les fondamentaux.” Conrad Colman a dû manoeuvrer le bateau entièrement manuellement et a dû se débrouiller pour manipuler les quilles.

Il s’est aussi mué en réparateur électrique. “Il y avait plusieurs diodes, plusieurs composants sur le circuit imprimé, qui étaient cassés avec le surcharge, et suite à l’instruction des fabricants, j’ai sorti les petites pinces sur le bateau, et j’ai enlevé les diodes en coupant avec beaucoup de précision” poursuit-il, un brin angoissé par le fait que son pilote automatique ne fonctionne toujours pas. “Je suis passé sur le pilote n°2, mais je me sens assez exposé de n’avoir qu’un seul pilote automatique dans les mers du Sud.”

Comme un malheur n’arrive jamais en solitaire, le “crazy kiwi” s’est aussi blessé au genou, en prenant un coup. “Le genou a gonflé pendant une semaine, c’était très douloureux. Ça a énormément limité ma capacité à me déplacer sur le bateau.” Et un peu gâché son 41ème anniversaire, le 2 décembre dernier, le 2ème qu’il passe en mer.

Où en est Conrad Colman ? En plein océan Indien, “la mer sur laquelle j’ai le moins navigué dans tout mon parcours. Elle est souvent très relâchée et désordonnée, c’est difficile de faire avancer le bateau” analyse t-il. “Je ne sais pas si c’est le changement climatique ou juste la phase dans laquelle on se trouve, mais le rythme de dépression est très, très élevé. (…) J’ai l’impression que c’est juste un tapis roulant de vents forts, de vents froids, de bascules, de mers arrachées. C’est assez impressionnant.” Nous le disions dans le dernier carnet : les mers du Sud sont sans répit.

> Carnet de bord n°0 : Le Vendée Globe sans énergie fossile

> Carnet de bord n°1 : Entre faux départ et nuit blanche, la première place !

> Carnet de bord n°2 : “Nous avons passé le pot-au-noir comme des flèches !” + Panneaux solaires

> Carnet de bord n°3 : “Un tapis roulant de vents forts et de mers arrachées” +. Alimentation végératienne

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Michaël Ferrisi