SOS Villages d’Enfants France a financé la création d’une maison pour adolescents près de Fort-Dauphin.
Nettoyer les cinq chambres, les vitres du salon et la cour, prendre part à la préparation des repas, gérer leur argent de poche, remplir leurs documents administratifs… les adolescents du foyer d’Ampamakiambato ne manquent pas de « choses à faire » pour prendre soin de leur lieu de vie et gérer leur quotidien. Tant mieux, puisqu’ils sont là pour apprendre à être autonomes !
Ouvert en mai, ce foyer proche du village SOS de Fort-Dauphin a été entièrement financé par SOS Villages d’Enfants France. « Il remplace une maison que notre association louait à la ville depuis 2022, précise Fifaliana Rakotoarisoa Ny, responsable parrainage et donation à Fort-Dauphin. Celle-ci nous coûtait cher et n’offrait pas le même niveau de confort aux jeunes. »
Avant de rejoindre ce foyer, tous les adolescents vivaient au village d’enfants de Fort-Dauphin. Cette maison partagée est un « sas » avant l’autonomie, et les jeunes y sont accueillis en fonction de leur besoin d’insertion sociale et de leur projet professionnel. Elle leur permet de préparer leur entrée dans l’âge adulte dans un cadre encore sécurisé, où ils peuvent expérimenter l’indépendance afin que leur sortie des structures de SOS Villages d’Enfants se fasse dans les meilleures conditions. Un tonton et une tatie, autrement dit un éducateur et une maîtresse de maison, les accompagnent dans cette acquisition de l’autonomie. « Ils les soutiennent au quotidien et s’assurent qu’ils ne rencontrent pas de problèmes, que la scolarité est bien suivie et aussi que les horaires de sortie autorisés sont respectés… », explique Fifaliana Rakotoarisoa Ny. Les jeunes sont guidés dans leur choix d’orientation professionnelle à travers des activités de « développement de talents » comme le sport, la cuisine ou la construction d’un poulailler.
« Je vis dans le nouveau foyer pour garçons depuis mai, raconte Dama, 18 ans, actuellement au lycée, un livre de classe entre les mains. Depuis que je suis ici, je suis plus autonome. Peu à peu, je fais ce qui doit être fait sans qu’on doive me le demander. » Cela peut paraître simple, mais effectuer ces petites tâches du quotidien permet de préparer les jeunes sans protection parentale que nous accueillons à devenir des adultes pleinement insérés socialement et professionnellement. « Chaque année, le nombre de jeunes nécessitant ce type de soutien augmente, mais la capacité d’accueil du bâtiment est actuellement limitée à 14 garçons », ajoute Fifaliana Rakotoarisoa Ny.
« Le foyer n’est qu’une étape, souligne Dama. Après avoir obtenu mon baccalauréat, je partirai dans un logement intermédiaire. Je vivrai alors seul, mais toujours avec le soutien de SOS Villages d’Enfants, et continuerai mes études pour atteindre mon objectif : devenir infirmier. Je veux dire un grand merci à SOS Villages d’Enfants France de nous avoir offert une maison de cette qualité ! »