Coupe du Monde 2026 - Risques de stress hydrique et de déshydratation : une étude tire la sonnette d’alarme – Ecolosport

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Une récente étude, publiée dans la revue Nature, révèle que 10 des 16 stades retenus pour la Coupe du Monde 2026 exposent les joueurs à des risques de stress thermique sévère et de déshydratation.

Alors que la FIFA, dans une logique allant à l’encontre des enjeux climatiques, a décidé de faire jouer les deux prochaines Coupe du Monde dans plusieurs pays (et même sur plusieurs continents en 2030), une étude publiée le 28 novembre dans la très sérieuse revue Nature alerte sur une exposition à des risques de stress thermique sévère et de déshydratation pour les joueurs lors de l’édition 2026. Organisée conjointement par le Canada, les États-Unis et le Mexique, elle se déroulera en plein été, du 11 juin au 19 juillet 2026.

Humidité et fortes chaleurs, un cocktail explosif

Comme le rappel l’étude du WWF à propos de l’impact du dérèglement climatique sur la pratique sportive, la température optimale pour jouer au football se situe autour de 23°C. Cette même étude démontre qu’il est fortement déconseillé de faire des efforts intenses quand le thermomètre dépasse les 32°C. Les deux premiers risques sont la déshydratation et le coup de chaleur. Sur ce dernier point les sujets plus entraînés sont pourtant les plus exposés car ils vont moins s’auto-réguler, d’autant plus dans le contexte d’une rencontre internationale et d’une Coupe du Monde.

Rajoutez à cela l’exposition à un taux d’humidité élevé, qui aura un impact conséquent sur la performance sportive. Plus ce taux est élevé, plus la température corporelle et la fréquence cardiaque augmentent, entrainant donc un état d’épuisement précoce. Aussi, le système de refroidissement du corps, via la transpiration, est amoindri. Cette dernière s’évaporerait moins vite à mesure que l’humidité dans l’air augmente.

Si on s’attarde sur les données des précédentes Coupe du Monde au Brésil (fort taux d’humidité) et en Russie (températures élevées), elles ont montré que les effets étaient néfastes sur la santé des joueurs.

10 stades classés à risque

Ainsi, l’étude menée par des scientifiques allemands et polonais montre que sur les 16 stades où se dérouleront les matchs, 10 risquent d’exposer les participants à un stress thermique extrême.

Se basant sur les informations du Copernicus Climate Change Service, les chercheurs ont pris en compte les conditions de température, d’humidité et de vent relevées au cours des 15 dernières années près des stades concernés sur la même période que la Coupe du Monde. Pour les stades d’Arlington (USA), de Houston (USA) et de Monterrey (Mexique), les plus à risque, il est question de températures moyennes avoisinant les 49,5° en pleine journée !

Les joueurs vont également devoir s’adapter à d’autres paramètres, tels que l’altitude où la teneur en oxygène se réduit – on pense notamment au stade de Tlalpan (Mexique) se trouvant à 2240 mètres -, et aux nombreux déplacements entre les 3 pays, dont les 16 sites se trouvent sur 9 zones climatiques différentes ! Face à ce constat, les auteurs de cette étude somment les organisateurs de la compétition de donner la priorité à la santé des joueurs dans la programmation des matchs (calendrier, horaires) et même d’abandonner le choix de certains stades au profit d’enceintes qui permettront des conditions de jeu plus saines.

Dans un contexte de dérèglement climatique de plus en plus impactant sur nos vies, les organisateurs de Grands Événements Sportifs Internationaux doivent revoir rapidement et fortement leur copie, ce que semble être en incapacité de faire la FIFA pour le moment puisque la Coupe du Monde 2030 se déroulera sur 3 continents et 6 pays, tandis que l’édition 2034 devrait probablement avoir lieu en Arabie Saoudite.

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Eddy Klemenczak