Retour sur la cérémonie commémorative de l’armistice du 11-Novembre 1918

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La commémoration de l’armistice du 11-Novembre 1918 s'est déroulée le lundi 11 novembre à 10 h la place Peyramale. Cette cérémonie, encadrée par le Lieutenant-colonel Petifils, Délégué militaire départemental a été présidée par M. le Sous-préfet de l’arrondissement d’Argelès-Gazost, Fabien Tuleu, en présence de M. Thierry Lavit, maire de Lourdes, accompagné de de M. Jean-Georges Crabarie, Conseiller municipal chargé des Anciens Combattants, de Maryse Carrère, sénatrice, et d'Évelyne Laborde, Conseillère départementale. Cette commémoration a rassemblé autour du public, les élus du Conseil municipal, les présidents et les membres d’associations patriotiques, les Portes-drapeaux et des représentants des forces de l’ordre : Gendarmerie, Police nationale, Police municipale.

L’armistice fut signée le 11 novembre 1918 à 5 h 15 par les représentants allemands et alliés qui se réunissent dans un wagon-restaurant aménagé, dans la clairière de Rethondes, en forêt de Compiègne. Ce traité mit fin à la Première Guerre mondiale qui fit 18,6 millions de morts, d’invalides et de mutilés, dont 8 millions de civils. Cet armistice mit provisoirement fin aux combats de la Première Guerre mondiale (1914-1918), reconnaissant de facto la victoire des Alliés et la défaite de l’Allemagne. Mais il ne s’agit pas d’une capitulation au sens propre, cet armistice étant prévu pour durer 33 jours. Le cessez-le-feu est effectif à 11 h, entraînant dans l’ensemble de la France des volées de cloches et des sonneries de clairons, et annonçant la fin des combats. La guerre est terminée officiellement le 28 juin 1919 avec la signature du traité de Versailles.

Avant la cérémonie place Peyramale, une bénédiction du monument recueillant les restes des Enfants de Lourdes morts pour la France a eu lieu au cimetière de l’Égalité en présence de la chorale pastorale et d’associations patriotiques avec leurs drapeaux. La commémoration a été suivie par un dépôt de gerbe, effectué par la Municipalité représentée par le Maire et le Délégué aux Anciens combattants suivi de la Sonnerie Aux morts, d’une minute de silence et de la diffusion de La Marseillaise. L’assemblée s’est ensuite déplacée vers le Monument aux Morts, place Peyramale pour la cérémonie républicaine officielle en présence des enfants de l’école primaire du Lapacca, du lycée de Sarsan et de l’école de rugby.

Conformément au protocole militaire, en début de cérémonie, les autorités sont amenées par le le Lieutenant-colonel Petifils afin de saluer le piquet d’honneur puis rejoignent leur emplacement.

Le Maire a rappelé qu’en “ces moments troublés de notre histoire mondiale, l’attachement au devoir de mémoire et la prise de conscience de nos jeunes citoyens sont cruciaux pour favoriser le bien-vivre ensemble. Les cérémonies patriotiques sont des moments républicains forts. Citoyens, élus, associations : il est de notre devoir d’honorer et de transmettre cette mémoire. Intégrer la jeunesse dans la vie de notre cité, au regard de notre ancrage historique, est un des projets que nous portons avec l’équipe municipale. Pour nous élus, c’est un moment républicain fort où notre jeunesse citoyenne s’intègre dans la vie démocratique de notre ville, de notre pays : la France. Restons vigilants et ne relâchons pas nos efforts pour préserver la paix et la démocratie. Souvenons-nous de ces très jeunes citoyens qui se sont engagés dans la Résistance et qui ont perdu la vie. 

Très chers jeunes citoyens, soyez fier d’être Français, portez haut et fort les couleurs de notre République et de sa devise : Liberté, Egalité et Fraternité. Soyons fiers de notre diversité, car cette diversité doit être le ciment de notre nation, mais cette diversité doit respecter scrupuleusement le socle républicain qui est notre véritable digue de paix.

Cette commémoration du 11-Novembre est donc à la fois le rappel de ce qui ne doit pas recommencer mais aussi un appel fort à mesure que la sécurité dont nous bénéficions en France peut se fragiliser, au moment où certaines guerres renaissent non loin de nos frontières. Il ne faut en aucun cas qu’elles ravivent les souffrances du passé, de notre passé douloureux. 

C’est ici, en ce lieu dédié au Devoir de mémoire que nous cultivons nos références fondamentales, que nous devons toujours préserver, tous ensemble. Cette place emblématique de Lourdes qu’est la Place Peyramale, avec son Monument aux Morts qui porte le nom de nos anciens Lourdais qui nous honorent et ont sacrifié leur vie  pour la Liberté du peuple Français et la Paix sur notre territoire national. 

Rendons leur hommage ce jour et ne les oublions jamais…

Vive la République, Vive Lourdes, Vive la France !

S’en est suivi l’allocution du Colonel Daniel Lavigne au nom du Cercle Patriotique du Pays de Lourdes : “Le 11 novembre 1918 à 11 h, les clairons sonnent « le cessez le feu » sur l’ensemble du front, annonçant la fin des combats de la Première Guerre mondiale. Le vœu des Poilus : faire la paix pour toujours, que « la der des ders » soit la leur, ce vœu ne sera pas exaucé. Le 20e siècle, pour la France, est une suite de conflits armés : guerre de 1939-1945, guerre des « soldats oubliés » contre le Japon 1945 puis en Indochine 1946-1954, guerre de Corée 1950, guerre d’Algérie 1956-1962, guerre qui ne dit pas son nom, guerre des « soldats perdus ». Suivront les opérations extérieures militaires.

Aujourd’hui les conséquences des guerres Russie-Ukraine, Israël- Hamas- Hezbollah-Iran, Arménie-Azerbaïdjan, l’agitation Nord-coréenne la crise Chine-Taiwan, fragilisent la paix dans un monde géostratégique mouvant. [...] Le nombre de victimes françaises de la Première Guerre mondiale s’élève à 1 450 000, dont 6199 hauts-pyrénéens. Toutes les communautés sont en deuil : un quart des hommes âgés de 18 à 27 ans sont morts. À Lourdes, 112 ont été tués à l’ennemi, décédés dans les hôpitaux, ou portés disparus. Sous le Mausolée du cimetière de l’Egalité, reposent 88 soldats chrétiens originaires de toutes les régions de France et 4 tirailleurs d’Outre-mer musulmans, tous décédés suite à des blessures à l’hôpital n° 32 de Lourdes.

Devant vous le Monument aux Morts de votre cité, érigé en 1925. Sur un socle massif, en forme de croix, est représenté un Poilu, poitrine offerte défiant l’ennemi, accompagné d’une femme, peut être son épouse, peut être la République, le tout encadré des ailes de la victoire. Il est l’œuvre de Louis Grimal et du sculpteur François Mourgues. Le Monument aux Morts est défini par l’Etat comme « un édifice élevé par une communauté à la mémoire d’un ensemble de personnes appartenant à celle-ci et qui ont été victimes de la guerre ou d’une catastrophe ». Sous la pression des Poilus et de la population, l’État décide par la loi du 25 octobre 1919, d’aider financièrement les communes qui souhaitent se doter d’un Monument aux Morts. L’arrêt du Conseil d’État du 4 juillet 1924 précise que « tout monument rappelant le souvenir des morts, même s’il ne recouvre pas de sépulture, doit être considéré comme un monument funéraire ». Entre 1919 et 1925, 98 % des communes élèvent des stèles, érigent des monuments, posent des plaques en hommage aux combattants Morts pour la France ou disparus. Le Monument aux Morts est un lieu de recueillement, une tombe symbolique qui participe au deuil des familles. En effet, nombreux sont les morts (95 %) enterrés loin de chez nous, là-bas, dans le Nord, dans les cimetières militaires longeant les lignes de front, cimetières que les familles ne peuvent rejoindre faute de moyens. Le Monument aux Morts est aussi le témoin de l’histoire de notre pays. Il évoque le sacrifice de jeunes gens partis servir au péril de leur vie la France, patrie de la petite patrie qu’est le village reposant sur la terre des pères.

Pour nous tous, le combat n’est pas terminé. Il nous reste à transmettre à nos enfants, petits-enfants, arrières-petits-enfants, le souvenir des luttes et des combats menés par nos ancêtres pour défendre les valeurs de notre Nation, « Liberté, Égalité, Fraternité », valeurs symbolisées par les drapeaux tricolores. Notre foi et nos derniers engagements : communiquons-les aux jeunes. Ce sont eux, qui avec ardeur, dynamisme et courage, imprégnés de votre expérience et de votre sagesse feront la France dont nous rêvons : La France sentinelle de la Paix.

Jeunes gens du pays de Lourdes, l’armistice du 11-Novembre 1918 n’est pas une fête, c’est l’anniversaire de la fin d’un combat tragique avec des conséquences dramatiques. Dignité, gravité et respect accompagnent notre salut « aux Morts pour la France ». Redressez-vous, découvrez-vous la tête, soyez fiers. Pendant le dépôt de gerbes, la sonnerie Aux Morts et la minute de silence, pensez au sacrifice de nos « Anciens » et chantez de toutes vos forces et avec respect La Marseillaise. Et surtout n’oubliez pas l’héritage transmis par ceux de 14 : « La paix, mais une paix gagnée avec courage et honneur face aux ennemis de la France » (lettre du soldat de 1ère Classe Justin Roudé). N’oubliez jamais le nom des professeurs Samuel Paty et Dominique Bernard, Morts pour la France au service de l’Éducation nationale, cette éducation qui nous a formés et qui vous forme.

Mme Fabienne Méricq a ensuite lu un texte de Guy de Cassagnac intitulé “Un Chopin” extrait de l’ouvrage “Les heures captives”. 

Puis Léa Andrieu, élève de 3e au collège de Sarsan a lu un extrait du roman “À l’Ouest rien de nouveau” écrit en 1919 par Erich Maria, auteur allemand. Ce texte rapporte les combats dans les tranchées. Il s’agit d’une critique virulente de l’horreur de la guerre. 

Enfin, M. le Sous-Préfet, Fabien Tuleu a lu le message d’État suivi du Chant de la Paix, interprété par le Chanteurs Montagnards, et des dépôts de gerbes ont été opérés par les autorités civiles ainsi que les associations, accompagnées par des élèves de l’école primaire du Lapacca. 

  • M.Fabien Tuleu, sous-préfet de l’arrondissement d’Argelès-Gazost.
  • Mme la Sénatrice Maryse Carrère au nom des parlementaires des Hautes-Pyrénées.
  • Mme Evelyne Laborde, Conseillère départementale, pour le Conseil Départemental.
  • M. Thierry Lavit, Maire de Lourdes accompagné de M. Jean-Georges Crabarie, délégué aux Anciens Combattant et de M. Jean-Pierre Garuet, Président de la Légion d’Honneur locale.
  • Mme Isabelle Fourquet-Mazer, directrice de l’école primaire du Lapacca, (accompagnée de l’ensemble des élèves). 
  • Mme Madeleine Navarro et M. Louis Baloup pour le Cercle Patriotique du Pays de Lourdes rassemblant la LH, la MM, l’ONM, le Souv Fran, l’ACVG, l’ADIRP, AMMAC, l’UNC, l’ARGN et de l’UNACITA
  • M. David Parrou,président de l’école de rugby du Pays de Lourdes accompagné de joueurs de l’école de rugby.

Après une minute de silence et la diffusion de La Marseillaise interprétée par les Chanteurs montagnards accompagnés des élèves de CM1 et CM2 de Mmes Jourdan, Castells et LIanes de l’école primaire du Lapacca, la commémoration a été clôturée par l’Alliance Musicale Lourdaise.

Pour conclure cette cérémonie, le public a ensuite été invité à un vin d’honneur servi au Palais des Congrès.

Publié le 15/11/2024

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