L’existence des radios associatives menacée par le projet de loi de finances 2025 ! – CFDT journalistes – rejoignez-nous !

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18 OCTOBRE 2024  La CFDT-Journalistes, le Syndicat national des médias et de l’écrit CFDT (SNME) et la Fédération Communication, conseil, culture CFDT (F3C-CFDT) dénoncent la partie du projet loi de finances 2025 (PLF), qui sera discuté le 22 octobre et qui prévoit une réduction de 30 % des fonds alloués au Fonds de soutien à l’expression radiophonique (FSER), soit une coupe budgétaire de plus de 10 millions d’euros.

Environ 770 radios sont bénéficiaires de cette subvention pour garantir une information locale et indépendante, au cœur des régions sans distinction entre zones urbaines et rurales. D’après l’association Les locales, ce sont 800 emplois qui seront supprimés !

Sur son site, le Ministère de la Culture reconnaît que ce fonds permet aux radios associatives et libres « d’assurer leur mission de communication sociale de proximité auprès des territoire » et ajoute que cette mission « est entendue comme le fait de favoriser les échanges […] le soutien au développement local, la protection de l’environnement ou encore la lutte contre l’exclusion. »

Ces radios emploient environ 3000 personnes et plus d’un quart d’entre elles pourrait perdre son travail. Les radios associatives constituent souvent le seul média d’un territoire, tendent le micro aux personnes qu’on n’entend pas et mettent en avant les initiatives locales. La radio associative peut également être le seul vecteur d’expression des habitants des zones rurales et leur seul lieu de dialogue. Or la ministre de la Culture Rachida Dati a fait de la culture en milieu rural une priorité. 

Alors que la concentration des médias et la réduction du nombre d’agences locales en presse régionale éloignent de plus en plus les citoyens des journalistes qu’ils sont susceptibles de rencontrer ou d’entendre parler de leur réalité, l’extension du désert informationnel et le renforcement de la défiance envers les médias seraient mécaniquement accrus par cette coupe budgétaire.

Beaucoup de journalistes ont découvert le métier en poussant la porte des radios associatives et la formation et l’éducation aux médias et à l’information sont au cœur de leur activité. 

Pour bénéficier du FSER, les revenus publicitaires d’une radio ne doivent pas dépasser 20% de son chiffre d’affaires total. Cette garantie d’une information libre, indispensable dans une période où les valeurs démocratiques sont mises à mal, est menacée par les coupes budgétaires que prévoit le gouvernement Barnier.

Ce vendredi, les représentants du CNRA (Confédération nationale des radios associatives) et le SNRL (Syndicat national des radios libres) sont reçus au ministère de la Culture. La CFDT-Journalistes, le SNME et la F3C-CFDT les soutiennent pleinement dans cette démarche et appellent le gouvernement à revenir sur cette décision injuste et destructrice d’emploi et de lien social.

Ce n’est que mobilisé.e.s que nous sauverons les radios libres et associatives !

Contacts :

journalistes@f3c.cfdt.fr

snme@f3c.cfdt.fr

cpauly@f3C.cfdt.fr

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Elise