Jusqu’au 20 octobre, 118 artistes exposent, sous la bannière de la Société des artistes orléanais, à la collégiale Saint-Pierre-le-Puellier. Une exposition de qualité, comme d’habitude !
Peintures, sculptures, gravures, céramiques sont au programme de cet évènement bien connu des Loirétains. Cette année, 118 artistes habillent les murs de la collégiale Saint-Pierre-le-Puellier d’œuvres originales, humoristiques ou monumentales, comme celle de Sébastien Bergé. Il lui a été offert une carte blanche pour un Instant charnière, une toile de dix mètres par deux, placée au cœur de l’édifice dans laquelle il évoque l'humanité, l'humain, dans sa complexité et sa beauté.
Autre nouveauté, qui remporte beaucoup de succès, c’est l’atelier de gravure. Un stand a été aménagé permettant démonstrations et animations. « Depuis sa fondation en 1922, la Société des artistes orléanais a toujours promu la gravure. D’illustres artistes comme Louis-Joseph Soulas, Jeanne Champillou, Jean-Pierre Blanchet, Rémi Hetreau, François Soulas… passionnés par cet art et ses pratiques, ont, durant plusieurs décennies, largement contribué à son rayonnement », confie Benoît Gayet, président des AO.
Aujourd'hui, 17 octobre, le salon a déjà reçu quatre mille visiteurs.
Des œuvres d’art différentes mais toujours de qualité
Le point commun de ces œuvres est d’être de belle facture mais dans des styles très différents.
Admirez les œuvres de Mane Phély (rencontrée lors d’une édition des Portes ouvertes des ateliers des artistes) dont l’or illumine le lieu. La poésie de Patricia Bonnet nous séduit, Philippe Iunk, lui, croque une Nina Simone dénonçant l’injustice raciale, Sylvie Desmoulin expose sculptures et peinture, l’univers coloré de Florence Dias Looten nous fait voyager tandis que Maïa Gombault nous invite à une sieste et Maryline Mercier dénonce nos travers et nos têtes penchées sur nos smartphones… et bien d’autres artistes talentueux ont été conviés « pour cette 117e édition. La sélection retenue met en évidence les usages croisés de nos sociétaires et artistes invités laissés libres de leur champ créatif. »
Un peu d’histoire
La Fédération des peintres de la Loire réunissait déjà un certain nombre de talents. Fin 1922, elle devient la Société des artistes orléanais, se recentrant sur Orléans.
Elle est créée par Maurice Genevoix, passionné de peinture. Henri Jamet, Louis-Joseph Soulas, André Mailfert, Jeanne Champillou… exposaient à la Rotonde place du Martroi, et plus tard, à la collégiale Saint-Pierre-le-Puellier, après que le maire René Thinat l’a désacralisée. Plus de 2 500 artistes y ont adhéré depuis et l’association compte aujourd’hui cent-dix sociétaires.
Le Département partenaire
Chaque année, le Département achète l’œuvre d’un artiste présenté lors du Salon des artistes orléanais. Elle rejoindra le fonds d’art départemental, déjà riche de créations artistiques loirétaines, dont le but est qu’elles soient exposées dans les sites départementaux. « Le Département a pour mission le soutien à la culture, aux associations organisatrices d’évènements sur le territoire et aux artistes. Nous achetons des œuvres : peintures ; sculptures ; céramiques… Tous les ans, nous en acquérons de six à dix sur les salons ou expositions qui se tiennent sur le territoire », déclare Laurence Bellais, vice-présidente en charge de la commission Culture.
Cette année, c’est une sculpture d’Isabelle Milleret qui a reçu le prix du Conseil départemental et a été achetée. « Une précédente œuvre de cette artiste avait été acquise et installée dans le nouveau bâtiment des Archives départementales, grâce à une subvention européenne reçue dans le cadre du plan de relance suite au Covid », décrit Philippe Lacombe, directeur de la Culture au Département du Loiret.
Il ne vous reste que quelques jours pour découvrir cette exposition qui s’achève le 20 octobre. Un conseil : ne passez pas à côté !
Quelques œuvres... pour vous donner envie de les voir en vrai !
Édith Combe
