Le second conflit mondial, l’un des plus dévastateurs de l’histoire de l’humanité, a profondément marqué l’histoire du XXe siècle. Une guerre totale précédée d’une inexorable montée des totalitarismes, qui se caractérise par son bilan humain de plus de 60 millions de morts et le choc de la découverte des camps de la mort nazis. L’occasion de proposer à vos enfants des contenus variés et éducatifs, qui influenceront leur perception du monde, les aideront à grandir et à comprendre le monde qui les entoure. Voici donc nos recommandations, certes subjectives et non exhaustives, des meilleurs films autour de la Seconde Guerre Mondiale.
Le Dictateur
Sorti en 1940, Le Dictateur est le premier film parlant de Charlie Chaplin. L’histoire se déroule dans un pays imaginaire appelé Tomainia, inspiré de l’Allemagne nazie de l’époque. Ainsi, un soldat amnésique, rescapé de la Première Guerre mondiale, reprend son métier de barbier dans le ghetto juif. Depuis, la Tomainia est devenue un régime dictatorial dirigé par Adenoïd Hynkel, une caricature d’Adolf Hitler. Et notre barbier, ignorant l’évolution politique du pays, découvre qu’il est le parfait sosie du dictateur Hynkel.
À travers une satire mordante du fascisme, Charlie Chaplin livre une critique audacieuse et extrêmement originale des régimes totalitaires. Il incarne à la fois le dictateur Adenoïd Hynkel et cet humble barbier juif. Une double performance qui reste l’une des plus mémorables de l’histoire du cinéma.
Casablanca
Réalisé par Michael Curtiz en 1942, Casablanca est un mélodrame considéré comme l’un des chefs-d’œuvre du cinéma mondial. L’histoire se déroule durant la Seconde Guerre mondiale, dans la ville de Casablanca au Maroc. Celle-ci est alors sous contrôle du gouvernement de Vichy. Au cœur de l’intrigue se trouve Rick Blaine, interprété par Humphrey Bogart. Un expatrié américain cynique et désabusé qui dirige une boite de nuit. Son passé resurgit lorsque Ilsa Lund, son ancien amour jouée par Ingrid Bergman, entre dans son établissement. Celle-ci ravive des sentiments longtemps enfouis et le plaçant face à un dilemme moral déchirant. En effet, elle est désormais mariée à Victor Laszlo, un leader de la résistance tchèque.
La meilleure définition de Casablanca reste celle de Lauren Bacall : « On a dit de Casablanca que c’était un film parfait évoquant l’amour, le patriotisme, le mystère et l’idéalisme avec une intégrité et une honnêteté que l’on trouve rarement au cinéma. Je suis d’accord. Des générations se plongeront dans le drame du Rick’s Café Américain. Et au fil du temps, le charme de Casablanca, de Bogey et de Bergman continuera à nous ensorceler. C’est ça, la vraie magie du cinéma ».
Le Pont de la rivière Kwaï
Le Pont de la rivière Kwaï est un chef-d’œuvre du cinéma britannique réalisé par David Lean en 1957. Adapté du roman éponyme de Pierre Boulle, il retrace l’épopée tragique de prisonniers de guerre britanniques. Ces derniers sont contraints de construire un pont stratégique pour leurs geôliers japonais en pleine jungle birmane durant la Seconde Guerre mondiale.
Le film met en lumière les atrocités commises par les Japonais envers les prisonniers de guerre. La cruauté des conditions de vie dans le camp de travail, l’omniprésence de la mort et les constantes menaces de violences physiques et psychologiques dressent un portrait saisissant de l’inhumanité de la guerre. Il met également en scène une galerie de personnages inoubliables, à la tête desquels se trouve le colonel britannique Nicholson, interprété avec brio par Alec Guinness. Figure stoïque et inflexible, Nicholson incarne le code d’honneur militaire et la résistance face à l’adversité. Son opposition farouche au colonel japonais Saito, campé par Sessue Hayakawa, donne lieu à des confrontations d’une intensité dramatique remarquable.
Le Jour le plus long
Le Jour le plus long est un film américain sorti en 1962, réalisé par Ken Annakin, Andrew Marton, Bernhard Wicki, Gerd Oswald et Darryl F. Zanuck. Il est basé sur le livre éponyme de Cornelius Ryan, publié en 1959. Le film retrace les événements du débarquement allié en Normandie le 6 juin 1944, précédé des derniers préparatifs de la veille au soir.
Dans une mise en scène épique, il présente les différents théâtres d’opérations, du point de vue des Alliés et des Allemands. Des centres de commandement aux simples soldats, en passant par les officiers subalternes et les forces de la résistance, Le Jour le plus long offre un panorama complet de cette journée historique. Le tout est ponctué de nombreuses anecdotes véridiques, rendant l’expérience cinématographique immersive et captivante. Pour finir, citons son casting impressionnant, avec des acteurs tels que : John Wayne, Robert Mitchum, Richard Burton, Henry Fonda ou Curd Jürgens.
La Grande Évasion
La Grande Évasion est un film américain réalisé par John Sturges et sorti en 1963. Basé sur des faits réels, il relate l’évasion massive de soldats alliés du Stalag Luft III. Un camp de prisonniers situé à Sagan en Pologne, pendant la Seconde Guerre mondiale. Il réunit un casting de stars comprenant Steve McQueen, James Garner et Richard Attenborough.
En 1943, des aviateurs britanniques, canadiens, australiens, polonais et américains, déjà tentés par l’évasion, se retrouvent dans le Stalag Luft III. Profitant de leurs conditions de vie relativement confortables, ils organisent une fuite collective via trois tunnels. Soixante-seize d’entre eux réussissent à s’échapper via le tunnel « Harry » avant que l’alerte ne soit donnée. Malheureusement, la plupart sont repris et cinquante sont exécutés par les Allemands. Le film est célèbre pour sa scène de poursuite à moto et son saut spectaculaire par-dessus une barrière.
La Grande Vadrouille (1966)
La Grande Vadrouille est une comédie franco-britannique qui a marqué l’histoire du cinéma français. Sorti en 1966, le film est réalisé par Gérard Oury et met en scène deux acteurs emblématiques : Bourvil et Louis de Funès.
En 1942, trois officiers d’un bombardier anglais abattu par les Allemands au-dessus de Paris occupée sautent en parachute et atterrissent en différents endroits de la capitale. Sans le vouloir, nos deux compères vont les sauver, prendre part à la Résistance et vivent une aventure hors du commun.
Le duo formé par Bourvil et Louis de Funès est sans conteste l’un des atouts majeurs du film. Leur alchimie à l’écran, conjuguée à leur timing comique impeccable, donne lieu à des scènes d’anthologie. Bourvil, dans le rôle du placide peintre en bâtiment Augustin Bouvet, apporte une touche de bonhomie et de simplicité, contrastant avec le personnage exubérant et nerveux de Stanislas Lefort, chef d’orchestre interprété par Louis de Funès.
L’Armée des ombres
Sorti en 1969, L’Armée des ombres est un film de Jean-Pierre Melville adapté du roman éponyme de Joseph Kessel. Il retrace le parcours d’un groupe de résistants français durant l’occupation allemande de la Seconde Guerre mondiale.
En juin 1942, Philippe Gerbier (interprété par Lino Ventura), ingénieur des Ponts et Chaussées, est un résistant de la première heure. Arrêté pour ses « opinions gaullistes », il est emprisonné dans un camp français. Mais Gerbier ne se laisse pas abattre. Avec l’aide d’autres résistants, il s’échappe et retourne à Marseille, où il dirige un réseau clandestin. Ainsi, ils mènent des opérations de sabotage contre l’occupant nazi.
L’Armée des ombres rend hommage aux héros anonymes qui ont risqué leur vie pour défendre la liberté. Et met en lumière leur courage, leur abnégation et leur sens du devoir, face à la barbarie nazi.
Le Tombeau des lucioles
Le Tombeau des Lucioles est un film d’animation japonais réalisé par Isao Takahata pour le Studio Ghibli en 1988. Il est adapté de la nouvelle éponyme et semi-autobiographique d’Akiyuki Nosaka.
Le Tombeau des Lucioles raconte l’histoire de Seita et Setsuko, deux jeunes frères et sœurs qui luttent pour survivre dans le Japon de 1945, après le bombardement de Kobe. Privés de leurs parents et confrontés à la famine, ils errent de refuge en refuge, tentant de préserver leur lien fraternel dans un monde en ruines. Il s’inscrit dans un contexte historique particulièrement sombre : celui des derniers mois de la Seconde Guerre mondiale et des souffrances endurées par la population civile japonaise. Les séquences montrant les villes bombardées, les pénuries alimentaires et les maladies sont d’une dureté saisissante. Cependant, le film se distingue par son style graphique réaliste et ses couleurs douces, qui contrastent avec la violence des événements narrés.
La Liste de Schindler
Sorti en 1993, La Liste de Schindler de Steven Spielberg est un drame historique qui retrace l’histoire vraie d’Oskar Schindler, un industriel allemand qui a sauvé la vie de près de 1 200 Juifs pendant l’Holocauste. Considéré comme l’un des films les plus importants jamais réalisés sur la Shoah, il a reçu sept Oscars, dont celui du meilleur film et du meilleur réalisateur.
Le film dépeint l’ascension d’Oskar Schindler, un homme d’affaires opportuniste qui profite de l’invasion allemande de la Pologne pour s’enrichir. Témoin de la persécution croissante des Juifs, il est profondément touché par leur souffrance et décide d’utiliser sa position et ses ressources pour les sauver.
La Vie est belle
Roberto Benigni signe en 1997 un chef-d’œuvre du cinéma : La vie est belle. Ce film, à la fois drôle et poignant, nous plonge dans l’Italie fasciste puis dans les horreurs des camps de concentration nazis.
Guido, un jeune homme juif italien plein d’humour et d’imagination, tombe amoureux de Dora et l’épouse. Ensemble, ils ont un fils, Giosué. Lorsque les lois raciales s’abattent sur l’Italie, Guido et Giosué sont déportés dans un camp de concentration. Pour protéger son fils de la réalité de la Shoah, Guido invente un jeu : ils participent à un concours et celui qui remporte le dernier point gagnera un char d’assaut avec lequel ils pourront s’enfuir. Une émouvante histoire d’amour, de courage et de résilience.
Il faut sauver le soldat Ryan
Sorti en 1998, Il faut sauver le soldat Ryan de Steven Spielberg est rapidement devenu une référence incontournable du cinéma de guerre. Une représentation réaliste et intense du Débarquement de Normandie et des combats qui s’en sont suivis.
Le film raconte l’histoire du capitaine John Miller, chargé de mener une mission périlleuse derrière les lignes ennemies : retrouver et ramener à l’arrière le soldat James Ryan, dont les trois frères sont morts au combat. Cette mission, aussi absurde qu’héroïque, sert de prétexte à Steven Spielberg pour nous plonger dans l’enfer de la guerre, où la mort rôde à chaque instant.
L’une des forces du film réside dans son réalisme saisissant. Les scènes de combat, particulièrement longues et violentes, ont marqué les esprits. L’occasion pour Spielberg de dénoncer les horreurs et l’absurdité de la guerre.
