Le palmarès de Patrick FORNET est impressionnant ! 20 années au sein de l’équipe de France Handisport d’Haltérophilie et trois participations aux Jeux Paralympiques.
Los Angeles en 1984 où il décrochera la médaille d’argent, Séoul en 1988 et Barcelone en 1992. Ajoutons à cela un titre de champion du monde en 1995 et plusieurs titres de champion d’Europe.
Patrick aura à coeur sa vie entière de promouvoir cette discipline qui lui a tant apportée, sans oublier celles et ceux qui ont croisés sa route et qu’il tient particulièrement à remercier aujourd’hui : « Un homme tout seul ne peut rien faire, l’entourage compte beaucoup, je pense à mes kinés, mes parents, mon épouse, le chef du personnel, mes collègues à l’usine et les athlètes qui m’ont accompagnés dans ces aventures sportives ».
Né prématurément à 6 mois en 1960, il aura vécu dans son milieu familial jusqu’à l’âge de 4 ans 1/2, puis placé en centre de rééducation à Ecully dans le Rhône. Après un retour à la maison et une opération des deux hanches à la clinique Saint-Joseph de Lyon direction la fondation Richard à Lyon où il se découvrira une passion pour le sport.
A 16 ans il s’essaye à l’haltérophilie et se rend compte qu’il arrive déjà à soulever 60 kilos sans entrainement particulier. C’est décidé, il fera de cette discipline son sport de prédilection.
Sa vie il l’a veut active, embauché en 1978 chez Jeumont Schneider à Montceau-les-Mines grâce à la persévérance de ses parents il n’en oubli pas sa passion première, le sport et plus particulièrement, l’haltérophilie.
Pourquoi l’haltérophilie ? Tout simplement parce que ce sport lui semble être le plus approprié à son handicap. Patrick s’entrainera sans relâche, avec pour commencer de 3 à 4 séances par semaine puis tous les jours, matin et soir au plus haut de sa carrière accompagné d’un régime alimentaire ultra-strict pour rester dans sa catégorie, les moins de 48 kilos.
Il débutera ses entrainements avec un peu de matériel récupéré ici et là mais surtout avec beaucoup de motivation et l’aide de ses proches.
Cela finira par payer, 1984 direction New-York pour sa première participation à une compétition internationale et non des moindres, les Jeux Paralympiques. Il se remémore avec émotion le coup de téléphone lui annonçant sa qualification « j’en avais les larmes au yeux, mes collègues étaient tellement heureux lorsque je leur ai annoncé la nouvelle à l’usine ! ».
Arrivée une semaine avant aux Etats-Unis, il se souvient de sa descente de l’avion, « Tout est allé très vite, photo, accréditation, direction le logement pour l’équipe et ensuite toute la semaine les entrainements s’enchainent avant le jour J ».
La veille Patrick et une partie de la délégation française seront les invités de l’ambassade et le lendemain réveil à 5h, pesé à 6, suivi d’un échauffement pour un début de compétition à 11h. Trois essais pas un de plus pour décrocher une médaille, et ce sera chose faite sur le troisième avec un poids total de 117 kilos !
« A l’époque les compétitions n’étaient pas diffusées à la télévision, j’ai appelé mes parents juste après pour leur annoncer la bonne nouvelle et c’est ma maman qui a téléphoné aux gars à l’usine ».
Des souvenirs Patrick en a beaucoup, le record du monde évidemment en Pologne à l’occasion du championnat d’Europe où il a vu venir à lui les entraineurs de toutes les nations participantes pour le féliciter. « Un moment inoubliable ».
La devise de Patrick, « ne jamais lâcher, aller de l’avant malgré tout, quoi qu’il arrive » !
