Hebdo de l’énergie : l’actualité des marchés du 22 mars 2024

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Les contrats de base pour le gaz ont tous enregistré une hausse lors de la clôture de la semaine : le contrat 2025 a augmenté de 0,80 €/MWh pour atteindre 30,379 €/MWh, celui de 2026 a connu une hausse moindre de 0,447 €/MWh, s’établissant à 28,395 €/MWh, et le contrat 2027 a légèrement grimpé de 0,269 €/MWh pour clôturer à 26,654 €/MWh.

Ces augmentations suggèrent une tension croissante sur les prix du gaz, probablement influencée par les anticipations du marché quant à la demande future et aux éventuelles contraintes d’approvisionnement.

L’impact de Freeport LNG en Europe

Le redémarrage du troisième train de liquéfaction de Freeport LNG, le deuxième plus grand terminal d’exportation de GNL aux États-Unis, marque un tournant crucial pour l’industrie du GNL, particulièrement pour le marché européen. Après un arrêt dû à des dommages causés par le gel en janvier, ce retour à l’activité intervient alors que les deux autres unités sont encore en maintenance, avec une reprise complète prévue en mai. Ce redémarrage pourrait signaler une stabilisation future de l’approvisionnement en GNL, après une période de fluctuations marquées par une réduction significative des volumes fournis à l’Europe : de 1,3 Gm3 en décembre à seulement 0,8 Gm3 en février, selon Kpler.

Les implications de cette reprise sont profondes pour le marché du gaz. Les États-Unis, étant le premier fournisseur de GNL de l’Europe, jouent un rôle crucial dans la diversification de l’approvisionnement énergétique de la région, surtout dans le contexte actuel de recherche d’alternatives aux sources d’énergie russes.

Les attaques Russe visant des centrales thermiques Ukrainiennes 

Les récentes attaques de la Russie ayant eu lieu ce week-end sur l’infrastructure énergétique de l’Ukraine, ciblant notamment les centrales thermiques, ont engendré d’importants dommages estimés à 12 milliards de dollars par la Banque mondiale. Cette stratégie agressive a eu pour effet non seulement de déstabiliser l’approvisionnement et la disponibilité en énergie en Ukraine mais aussi de perturber le marché européen de l’énergie, en particulier concernant l’approvisionnement et les prix du gaz naturel. 

Historiquement, l’Ukraine a joué un rôle clé dans le transit du gaz russe vers l’Europe, avec des contrats prévoyant la continuation de ce transit jusqu’à fin 2024. Toutefois, en raison du conflit en cours et des efforts déployés par l’Union européenne pour réduire sa dépendance au gaz russe, l’avenir de cet arrangement après 2024 est fortement incertain. Les volumes transités actuellement sont bien inférieurs aux volumes contractés auparavant.  

Le paysage de l’énergie, en particulier en Europe, évolue dynamiquement en réponse au conflit. Les structures de marché, les stratégies énergétiques et le paysage géopolitique sont tous en mutation rapide. Investisseurs, décideurs et entreprises énergétiques doivent naviguer dans cette complexité, équilibrant les besoins immédiats de sécurité énergétique avec les objectifs à long terme de durabilité et de résilience.

Conclusion sur le marché du gaz

A court/moyen terme, la reprise de production de GNL aux Etats-Unis, pourrait compenser le déficit d’approvisionnement provenant de Russie et d’Ukraine, à la suite des tensions géopolitiques qui se sont récemment intensifiées.

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Manon JAMMES