[L'Actu - Octobre 2024] Des étudiants (et des soutiens) en or - INSA Toulouse

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Quand on les interroge sur le bilan des Jeux Olympiques et des Paralympiques, Sylvie Rossard et Laurence Duboscq, respectivement l’ancienne et nouvelle responsable de la section sport-études ont le sourire. On les comprend. Que ce soit en termes de participation ou de résultats, leurs « petits » font encore mieux que lors des précédents Jeux de Tokyo : 7 ont en effet été qualifiés pour aller concourir, contre 3 lors des précédents jeux. Et ces sportifs de haut niveau (SHN) ramènent 4 médailles, deux en or et deux en argent, contre une d’argent et une de bronze en 2021.

En natation, Ugo Didier a ramené 3 médailles, dont la toute première pour la France aux Paralympiques le 29 août dernier : l’or pour le 400 mètres nage libre, la seule couleur qui lui manquait puisqu’il avait décroché l’argent et le bronze en 2021. L’athlète de 22 ans a obtenu aussi deux médailles d’argent, une en finissant deuxième de la finale du 100 m dos le 3 septembre et une autre remportée le 5 septembre sur le 200 m 4 nages.

Autre étudiant « en or », Théo Faure, qui, à 24 ans, a remporté le prestigieux titre le 10 août dernier avec son équipe de volley. Ils ont gagné la finale en 3 sets à 0 contre leurs adversaires polonais, vainqueurs de la Ligue des Nations en 2023.

De la reconnaissance sportive à la fin de carrière : l’importance du soutien de l’INSA aux SHN

Si les autres sportifs qualifiés ne ramènent pas de médailles, ils ont aussi de belles performances à leur actif. Antoine Viquerat a, par exemple, contribué à la qualification en finale du relais français 4×100 m 4 nages mixte en signant avec son équipe le 7e temps aux pré-sélections. De son côté, Lucile Tessariol a décroché le 7e chrono au 4×200 m nage libre aux JO de Paris. Et au saut en longueur, Tom Campagne a fini 14e de son groupe de qualifications avec un saut de 7,51 mètres. Les beacheurs Clémence Vieira et Arnaud Gautier-Rat, hélas, ne parviennent pas, de leur côté, à passer les phases préliminaires.

L’aide apportée aux sportifs de haut niveau n’est pas pour rien dans ces réussites, même si tous ces sportifs doivent avant tout leurs résultats à leurs efforts, leur capacité à se dépasser et leur résilience. Actuellement, une centaine d’entre eux sont accompagnés par l’INSA Toulouse (lire l’article « Sportifs de haut niveau, en route vers les Jeux olympiques »). Cet accompagnement leur permet de poursuivre de front projet sportif et projet d’études, qu’ils soient inscrits sur liste ministérielle (niveaux Élite, Senior et Relève), qu’ils relèvent des Collectifs Nationaux – Espoir ou qu’ils aient passé une convention avec le centre de formation d’un club Pro.

Un soutien qui « va loin »

Au-delà de modalités assez « classiques » d’aménagement, l’INSA Toulouse se distingue dans le paysage de l’enseignement supérieur par un accompagnement particulièrement « sur-mesure », comme le souligne Laurence Duboscq. L’établissement n’hésite pas, par exemple, à accompagner des étudiants qui vont choisir de s’entraîner dans des clubs très éloignés de Toulouse. C’est le cas de Théo Faure, qui a rejoint depuis juillet 2023 le Top Volley Latina en Italie, ou encore d’Alexis Bernadet qui évolue avec le Top 14 de Montpellier, d’Arthur Vignolle, rugbyman en contrat pro à Nice, ou encore de la cycliste Alice Coutinho qui a rejoint un club en Espagne fin 2023. « Les enseignants s’investissent pour leur permettre d’avancer en les accompagnant en distanciel ou lorsqu’ils reviennent sur l’établissement, en condensant des TP sur une à deux semaines, par exemple », explique Sylvie Rossard.

Les résultats semblent à la hauteur de cet investissement puisqu’il n’y a pas que les étudiants qui ont participé aux JO qui ont ramené des médailles. Cette année, à titre d’exemple, Léo Vuitton (catégorie Relève au canoë-kayak) a été sacré champion du monde par équipe en U23 et champion d’Europe en individuel. Dans la même discipline, Elsa Gaubert a raflé l’or en C2 avec sa sœur, Clara Gaubert, au championnat du monde de descente le 15 août dernier, mais également l’argent en catégorie individuelle. Ces résultats s’ajoutent aussi évidemment à ceux qui ont été qualifiés aux Jeux de Paris, Ugo Didier, par exemple, a cumulé 3 médailles d’or et 2 médailles d’argent aux championnats d’Europe 2024…

Quand la communauté « vibre » avec eux…

Pour les deux responsables, ce dispositif de soutien est essentiel. « Parce que les lumières sont longues à arriver et qu’elles s’éteignent vite », observe Sylvie Rossard. Cette étape de vie d’un sportif, l’après, est d’ailleurs surnommée « la petite mort ». « Il est donc essentiel qu’ils aient une possibilité de carrière après. D’autant que beaucoup ont du mal à se relever. Or, on peut les aider à valoriser les compétences qu’ils ont acquises durant leur projet sportif. »

Les bénéfices de cet accompagnement sont à double sens. Laurence Duboscq et Sylvie Rossard reconnaissent avoir « vibré » en suivant les exploits de ces athlètes cet été. « Quand Théo Faure est rentré dans le match contre l’Allemagne alors qu’ils étaient menés 2 sets à 0 et qu’il a fait changer le cours du match, c’était magnifique à suivre ! », s’exalte Laurence Duboscq. Sylvie Rossard aime évoquer la formidable remontée d’Antoine Viquerat aux qualifications des 4×100 m : « Il a effectué une magnifique remontée lors de son 100m brasse et ramène son équipe en tête ! ». « Tous les enseignants qui les suivent étaient derrière eux et les regardaient ! », poursuit Sylvie Rossard, qui souligne que ce sont eux, en accompagnant les SHN dans leur formation, qui permettent à ces derniers « d’avoir la tête libérée pour aborder chaque année les échéances fortes qui les attendent ».

Ils partirent à 1 et, par un prompt renfort, ils se virent 7 en arrivant à Paris

En 2012, l’INSA Toulouse était représenté par un sportif de haut niveau aux Jeux Olympiques de Londres. En 2016, à Rio, ils étaient deux. Puis trois en 2021 aux Jeux de Tokyo et enfin sept en 2024 à Paris :

  • Arnaud Gauthier-Rat et Clémence Vieira étaient qualifiés pour le beach-volley,
  • Antoine Viquerat, Lucile Tessariol et Ugo Didier concourraient en natation, comme ils l’avaient déjà fait aux précédents JO de Tokyo,
  • Théo Faure a challengé au volleyball,
  • Tom Campagne participait aux épreuves de saut en longueur.

Rédaction : Camille Pons, journaliste

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Joy Cozar