[Verbatim] Soutien à l’Ukraine, Défense européenne, Marché unique … le tripytique de Metsola – B2 Bruxelles2 Le Blog

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(B2) La fête du 14 juillet était un peu en avance … vendredi (12 juillet) à Bruxelles. Mais elle a compté un invité d’honneur, Robert Metsola, l’actuelle présidente du Parlement européen.

Candidate à son renouvellement, la Maltaise, qui s’exprimait en français avec un charming accent anglais, a délivré un discours plutôt fort politiquement, mettant l’accent sur trois éléments : le soutien à l’Ukraine, la défense et le marché unique. Et avec des résonances dans l’actualité du moment, notamment la montée des nationalistes ou de l’extrême-droite en Europe (1) comme la visite de Viktor Orbán en Russie. La poignée de main et les sourires de ce dernier lors de sa rencontre avec Vladimir Poutine au Kremlin apparaissant comme une trahison pour nombre de pays européens.

La liberté, c’est résister à l’agression russe

« Nous ne pouvons pas parler de la liberté aujourd’hui sans évoquer la guerre de l’agression menée par la Russie en Ukraine, guerre illégale. […] Comme toujours, l’Europe défendra la paix » a défendu Roberta Metsola.

Bâtir une architecture de sécurité et de défense

« Nous devons développer une nouvelle architecture de sécurité et de défense. C’est essentiel ! Nous avons déjà fait des premiers pas… Mais si nous voulons garder une longueur d’avance et accroître notre autonomie stratégique, il faut ce que la France réclame depuis longtemps, une base industrielle solide. »

Défendre le marché unique

« Cette base industrielle solide n’est viable qu’avec une autre ambition : notre compétitivité. […] Notre marché unique doit aussi être approfondi ».

Enfin, il faut « garder à l’esprit la promesse des Pères fondateurs » : « faire face aux périls et défis de nos temps – ensemble ». C’est une question de « fraternité, de symbole européen. C’est cette réponse qui permettra de venir à bout du populisme et des nationalismes. »

Une Europe trop incompréhensible… sauf pour les Français ?

Et de conclure en citant Madelaine Albright, l’ancienne secrétaire d’État US (du temps de Bill Clinton) : « Pour comprendre l’Europe, vous devez être un génie ou… être français ». De quoi ravir la salle.

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. Une montée qui se vérifie au Parlement européen, avec l’émergence de deux groupes politiques — Patriots pour l’Europe et Europe des nations souveraines avec respectivement 84 et 25 eurodéputés. En incluant les 78 membres du groupe plus classique des Conservateurs, près de 200 eurodéputés sont ainsi hors de la majorité habituelle européenne.

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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Nicolas Gros-Verheyde