Inexistants il y a à peine 25 ans, les réseaux sociaux représentent aujourd’hui le tout premier usage du web en temps passé comme en nombre d’utilisateurs. À l’heure où les algorithmes font évoluer les lignes éditoriales pour les uns, où apparait sur d’autres des révisions de la modération des contenus, les pouvoirs publics sont incités à un retour au droit.
L’essor des réseaux sociaux s’est accompagné de questionnements, voire de critiques véhémentes sur les diverses répercussions qu’ils peuvent entraîner sur les individus et, plus largement, sur les corps sociaux. Quelques exemples, le web social permet de faciliter la collecte de dons pour des victimes de séismes, simplifier l’organisation de systèmes de covoiturage... Il peut aussi influer fortement sur le domaine politique, comme amplifier des mouvements populaires, ou ne plus taire des situations de répression ou de discrimination.
À l’inverse, ces outils numériques contribuent aussi à faire disparaître la nuance, à favoriser l’éphémère, la mise en scène de soi et, dans certains cas, la radicalisation.
Ces plateformes numériques changent durablement les pratiques quotidiennes de notre société. Comment les réseaux sociaux redéfinissent-ils les contours de l’espace public et du débat démocratique ? Comment la jeunesse se les approprie-t-elle ? Quels sont leurs impacts sur les nouvelles générations ? Quels sont les effets des réseaux sociaux sur la santé mentale et, plus largement, sur notre rapport au réel ? Ce nouveau "Place au Débat" éclaire les enjeux actuels de l’omniprésence des réseaux sociaux.
Julien Nocetti est chercheur associé au centre Géopolitique de la datasphère et à l’Institut français des relations internationales.
SOMMAIRE
CHAPITRE 1 : Typologie des réseaux sociaux
CHAPITRE 2 : À quoi servent les réseaux sociaux ?
CHAPITRE 3 : Les conséquences d’une omniprésence
CHAPITRE 4 : Atténuer l’omniprésence : les leviers à mobiliser
Conclusion
Pour aller plus loin