Vous avez récemment signé la Charte de la diversité. Quelle est l’origine de cet engagement ?
Jérôme Stivin : Chez Advance, nous avons toujours eu une sensibilité aux questions de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), notamment grâce à notre expérience passée dans des grands groupes déjà sensibilisés à ces thématiques. Cette orientation s’est concrétisée en septembre 2024 avec la signature de la Charte de la diversité.
Mais au-delà des engagements symboliques, nous souhaitons agir concrètement. Nous faisons face à une pénurie de compétences sur certains métiers, et nous pensons que la solution passe par la création de compétences. Cela implique à la fois des compétences techniques et des compétences comportementales. C’est dans cette logique que nous avons développé des contrats d’insertion intérimaires afin d’accompagner des profils éloignés de l’emploi vers une réintégration.
Notre cœur de métier est de rapprocher les candidats du marché du travail et des entreprises. Et pour cela, nous devons élargir notre champ d’action, notamment en matière d’inclusion.
Quelles seront vos priorités RSE pour 2025 ?
Jérôme Stivin : En 2025, nous allons renforcer nos engagements en matière d’insertion des personnes en situation de handicap. Lors de la Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes Handicapées (SEEPH), nous organiserons une conférence le 21 novembre en partenariat avec les services de la mairie de Grasse.
Cet événement abordera l’emploi et le handicap sous l’angle du sport, avec la présence de Tanguy de la Forêt, athlète français médaillé paralympique à Paris 2024. Il viendra partager son expérience et expliquer comment le sport peut être un vecteur d’intégration.
Nous parlerons aussi du rôle des aidants familiaux, avec le témoignage d’une mère confrontée aux défis du quotidien avec son enfant atteint de troubles de la croissance. L’objectif est de sensibiliser les entreprises aux réalités de ces parcours de vie et aux adaptations nécessaires dans le monde du travail.
Dans les Alpes-Maritimes, on recense environ 3 000 personnes reconnues en situation de handicap. Pour nous, l’insertion professionnelle est essentielle, car l’emploi reste le premier levier d’intégration sociale. Cela pose la question de l’adaptabilité, un enjeu en lien direct avec nos activités.
Nous nous engageons aussi pour la préservation des océans
Votre engagement RSE dépasse donc le cadre de l’emploi ?
Jérôme Stivin : Oui, nous souhaitons aussi nous investir dans la protection de l’environnement. En 2025, nous allons soutenir la fondation Pure Océan, qui lutte pour la préservation des océans et la réduction des déchets plastiques. Cette organisation mène également des recherches sur des solutions durables, comme la permaculture marine.
Nous voulons sensibiliser nos collaborateurs permanents et intérimaires aux enjeux écologiques en impliquant l’ensemble de nos parties prenantes dans une démarche de transition durable. C’est pourquoi nous avons initié une un bilan carbone sur une agence pilote afin de définir des actions prioritaires en matière de décarbonation (co-voiturage via une application dédiée…)
Advance Emploi se positionne donc comme un acteur de l’emploi responsable ?
Jérôme Stivin : Exactement. Nous sommes convaincus que les entreprises ont un rôle majeur à jouer dans la transformation sociale et environnementale. Notre engagement se traduit par des actions concrètes, que ce soit en faveur de l’inclusion professionnelle, du handicap, ou encore de la protection des océans. Notre ambition est d’apporter des solutions globales, alignées avec les défis de notre époque.
Vous avez récemment rejoint l’association Les entreprises pour la Cité (LepC). Pourquoi ce choix ?
Jérôme Stivin : Pour nous, la culture du réseau est essentielle. Advance Emploi a toujours eu à cœur de s’impliquer dans la société et de jouer un rôle actif dans la Cité. Rejoindre LepC était donc une démarche naturelle.
L’association nous offre une dynamique précieuse, notamment à travers ses webinaires, ses outils de communication et ses ressources, dont nous pourrons également faire bénéficier nos collaborateurs. C’est un véritable levier pour renforcer notre engagement en faveur de l’inclusion et de la diversité.
Aux États-Unis, on assiste à une remise en cause des politiques de diversité et d’inclusion. Comment percevez-vous cette tendance ?
Jérôme Stivin : Ce qui se passe aux États-Unis est un signal que nous ne devons pas ignorer. Mais en France et en Europe, nous avons des valeurs fortes de vivre-ensemble et d’inclusion, ancrées dans notre culture. Je ne suis pas inquiet quant à une remise en cause de ces principes chez nous.
Nous devons continuer à avancer et ne pas revenir en arrière. L’inclusion est une richesse pour nos entreprises et pour notre société. C’est justement pour cela que nous avons rejoint LepC, afin de contribuer activement à ces enjeux.