Devoir de mémoire - biographie d'Eugène ANTIÔME - Ville de Saint-Étienne-du-Rouvray - Site officiel

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Fiche d’identité

Naissance : 23 octobre 1893, Saint-Étienne-du-Rouvray.
Décès : 4 septembre 1916 (22 ans), Vermandovillers (80).
Profession : chaudronnier.
Grade : soldat, 303e Régiment d’Infanterie, classe 1913.
Campagne contre l’Allemagne : 2 août 1914 au 4 septembre 1916 (2 ans et 1 mois).

À quoi ressemblait-il ?

Eugène Antiôme mesurait 1m67. Il avait les cheveux bruns et les yeux marrons.

Il avait le niveau d’instruction 2 donc il savait lire et écrire.

Il était célibataire et habitait chez ses parents au 80 bis rue Lazare Carnot, à Saint-Étienne-du-Rouvray.

Biographie

Eugène Pascal Antiôme naît à Saint-Étienne-du-Rouvray (76) le 23 octobre 1893. Lui et sa sœur jumelle sont les aînés d’un couple d’ouvriers textiles.

Eugène Antiôme grandit dans la commune. En 1913, alors âgé de 20 ans, il se présente aux bureaux de l’Armée afin d’effectuer son service militaire obligatoire. Une fiche de renseignements est dressée, dans laquelle on apprend qu’il vit avec sa famille au 80 bis rue Lazare Carnot (à Saint-Étienne-du-Rouvray), où il exerce la profession de chaudronnier.

Alors qu’il n’a pas encore achevé son service militaire, la Première guerre mondiale éclate. Il est immédiatement mobilisé, au sein de la 22e section de C.O.A. (Commis et Ouvriers d’Administration). Employé à servir le gouvernement militaire de Paris, il échappe, dans un premier temps, aux combats.

Le 20 avril 1915, Eugène Antiôme est finalement affecté au 303e R.I. (Régiment d’Infanterie). Même si rien n’apparaît dans les archives, le parcours du jeune homme est atypique, et il est probable qu’il ait eu une santé suffisamment fragile pour qu’il soit maintenu à l’écart des régiments d’active, envoyés les premiers au combat. Le 303e R.I., qu’il rejoint, est en effet un régiment de réserve, composé de soldats plus âgés ou en moins bonne condition physique. Lorsque le jeune homme intègre le 303e R.I., celui-ci combat dans la Meuse, à l’est de Verdun. À la fin de l’année 1915, Eugène Antiôme et ses camarades tiennent le terrible secteur des Éparges. Ils y subissent la « guerre des mines ». Les soldats du Génie creusent des galeries sous-terraines jusqu’en-dessous des lignes ennemies, pour y faire sauter des mines qui engloutissent les soldats présents dans la zone. Allemands et Français pratiquent cette tactique, traumatisante pour les hommes qui écoutent en permanence le sol pour percevoir l’arrivée d’un ennemi invisible. En février 1916 débute la bataille de Verdun.

Le 303e R.I., déjà présent dans la région, y prend part. L’Historique régimentaire raconte les terribles bombardements, les attaques à la baïonnette,… À la fin du mois de juin 1916, après 5 mois de combat, la troupe est acheminée vers la Somme, où la célèbre bataille débute tout juste. Ici, Britanniques et Français combattent côte à côte les Allemands. Au début du mois de septembre 1916, le 303e R.I. mène plusieurs attaques pour s’emparer de tranchées ennemies à Vermandovillers (80). Là, le 4 septembre 1916, Eugène Antiôme, âgé de seulement 22 ans, est tué sur le champ de bataille, alors qu’il met en place son fusil mitrailleur.

Citation au Journal officiel de la République française, 21 novembre 1920 : « Soldat très dévoué et brave. A été tué en installant son fusil mitrailleur pour réduire un groupe ennemi, le 4 septembre 1916, à Vermandovillers ».


Sources : fiche matricule, fiche MdH, actes de naissance et de décès, Livre d’Or de Saint-Étienne-du-Rouvray, J.M.O et Historique régimentaire du 303e R.I., Journal officiel de la R.F. du 21/11/1920.
Autrice : Ariane Biard, professeure d’Histoire-Géographie et Aurélien MOULINÉ, 3eD, collège Paul Eluard, 2024.

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