Devoir de mémoire - biographie d'Arthur BUREL - Ville de Saint-Étienne-du-Rouvray - Site officiel

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Fiche d’identité

Naissance : 20 décembre 1877, Torcy-le-Petit (76).
Décès : 10 mai 1917 (39 ans), Cuissy-et-Geny (02).
Profession : ouvrier de filature.
Grade : soldat, 21e Régiment d’Infanterie Territoriale, classe 1897.
Campagne contre l’Allemagne : 4 août 1914 au 10 mai 1917 (2 ans et 9 mois).

À quoi ressemblait-il ?

Arthur Burel mesurait 1m62. Il avait le crâne rasé et les yeux marron clair.

Les archives n’apportent aucun renseignement sur son niveau d’éducation.

Il était marié à Marie Rouget vécut quelques années au 100 rue du Docteur Apvrille, à Sotteville-lès-Rouen.

Biographie

Arthur Lucius Gaston Burel naît le 20 décembre 1877 à Torcy-le-Petit (76), entre Rouen et Dieppe. Il est le benjamin d’une grande famille, dont l’aîné a déjà 14 ans à sa naissance. Son père, charcutier, décède en 1890 alors qu’il n’a pas encore 13 ans. Arthur Burel demeure auprès de sa mère et devient ouvrier de filature, dans la filature de coton de la commune située au bord de la Varenne (la filature Cléris).

En 1898, lorsqu’il se présente aux bureaux de l’Armée pour réaliser son service militaire obligatoire, il vit toujours à Torcy-le-Petit. Il passe trois années au sein de l’Armée, jusqu’à être libéré de son service, en 1901. Alors âgé de 24 ans il épouse Marie Rouget, une ouvrière de filature qu’il connaît probablement depuis longtemps (la commune est petite, ils sont tous deux nés en 1877 et évoluent dans la même entreprise). Le couple donne la vie à un fils, lui aussi prénommé Arthur, en 1904.

Deux années plus tard, en 1906, la famille quitte Torcy-le-Petit et vient s’installer à Sotteville-lès-Rouen (76), au 100 rue du Docteur Apvrille. On trouve encore des traces, dans les archives, de la présence à Sotteville-lès-Rouen d’Arthur Burel jusqu’en 1913. Rien, néanmoins, ne dit s’il a emménagé à Saint-Étienne-du-Rouvray (76). Au vu de son emploi, on peut facilement imaginer qu’il a pu travailler dans les filatures de la commune… mais en réalité, rien n’explique clairement son rapport avec Saint-Étienne-du-Rouvray.

Lorsque la guerre éclate, en août 1914, Arthur Burel, alors âgé de 36 ans, est immédiatement appelé à rejoindre son unité, le 21e R.I.T. (Régiment d’Infanterie Territoriale). Ce régiment, cantonné à Rouen, est composé d’hommes ayant réalisé leur service militaire il y a déjà quelques années : on y trouve donc essentiellement des soldats âgés de 35 à 40 ans. Ceux-ci ont eu une expérience militaire, mais ne sont plus considérés comme assez entraînés pour intégrer les régiments de première ligne. La réalité de la guerre va vite changer les choses et Arthur Burel et ses camarades seront eux-aussi confrontés aux combats.

Le 17 août 1914, le 21e R.I.T. est enfin au complet et quitte Saint-Étienne-du-Rouvray (où il était en train d’être constitué) pour le nord. Il parvient en Belgique au moment même de la bataille de Charleroi (échec cuisant pour l’armée française). Dans la débâcle qui s’en suit, le 21e R.I.T. perd plus de 260 hommes. Durant toute la fin de l’année 1914, Arthur Burel et ses compagnons combattent dans la Somme, avant de remonter vers l’Artois en janvier 1915. Là, le régiment découvre la guerre des tranchées, dans le secteur d’Hébuterne (62), avant d’être relevé par l’Armée anglaise en juillet 1915. Le 21e R.I.T. est immédiatement acheminé vers la Champagne, où il combat pendant près de 9 mois jusqu’en mai 1916. Là, il rejoint le secteur de Verdun (55), où la célèbre bataille fait rage. Arthur Burel et ses camarades occupent les tranchées de première ligne et sont soumis aux tirs allemands et à la violence des bombardements. Ils demeurent ici jusqu’en février 1917. La période que le 21e R.I.T. vient de traverser a été rude : l’Historique raconte que le régiment a perdu autant d’hommes au combat qu’à cause des évacuations pour maladie ou épuisement… De retour dans l’Aisne, les soldats sont employés dans les parcs d’artillerie, à la construction d’ambulances ou à l’entretien des pistes, dans le secteur de Vendresse-Troyon (02). Les bombardements allemands y sont quotidiens. Le 10 mai 1917, alors qu’Arthur Burel et sa compagnie de mitrailleuses sont en position, un obus décime la troupe : deux hommes sont tués, les huit autres blessés. Arthur Burel fait parti des victimes, tué à l’ennemi à l’âge de 39 ans, laissant derrière lui une veuve et un orphelin. Les archives nous apprennent que l’un de ses neveux, Henri Burel (natif de Torcy-le-Grand), a également été victime de la guerre à l’âge de 20 ans, en 1916.

Arthur Burel était-il Stéphanais ?

Les archives n’attestent pas de sa présence à Saint-Étienne-du-Rouvray. Son décès est néanmoins enregistré par le maire de la commune et son nom apparaît dans le Livre d’or stéphanais. Si Arthur Burel y a déménagé, c’est donc entre 1913 et 1914. Ayant vécu quelques années à Sotteville-lès-Rouen, son nom figure également sur le monument aux morts de cette dernière.


Sources : fiche matricule, fiche MdH, actes de naissance, de mariage et de décès, Livre d’Or, J.M.O et Historique régimentaire du 21e R.I.T.
Autrice : Ariane Biard, professeure d’Histoire-Géographie et Pénélope PLANCQUE, 3eD, collège Paul Eluard, 2024.

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