Dans l’univers des relations presse, la question du blacklistage des journalistes revient régulièrement sur la table. Certaines marques et entreprises, confrontées à des articles jugés biaisés ou à des refus répétés de couverture médiatique, envisagent parfois d’exclure certains professionnels de l’information de leurs relations presse. Mais cette pratique est-elle réellement efficace et surtout, est-elle pertinente dans une stratégie de communication ?
Le mythe du blacklistage : une solution illusoire ?
L’idée de blacklister un journaliste repose sur la croyance qu’en l’écartant, on contrôle mieux son image et ses messages. Or, dans un écosystème médiatique où l’information circule en continu, tenter de fermer la porte à un journaliste peut avoir des effets contre-productifs.
En l’excluant, l’entreprise court le risque d’être perçue comme opaque, voire hostile à la presse, ce qui pourrait inciter le journaliste à adopter une posture encore plus critique.
De plus, la plupart des journalistes travaillent en réseau et échangent des informations entre eux. Une entreprise qui refuse l’accès à un journaliste peut rapidement se retrouver sous le feu des projecteurs pour des raisons peu flatteuses.
Quand la relation presse devient un rapport de force
Le cœur d’une bonne stratégie de relations presse repose sur une relation de confiance avec les journalistes.
Or, blacklister un journaliste peut être perçu comme une tentative de pression, ce qui peut nuire à la crédibilité et à la réputation de l’entreprise.
Plutôt que de rompre le dialogue, il est souvent plus efficace d’adopter une posture pédagogique. En cas de désaccord avec un article, il est préférable de demander un droit de réponse ou d’échanger directement avec le journaliste concerné pour comprendre ses choix éditoriaux et lui apporter des éléments complémentaires.
Quand faut-il (vraiment) couper les ponts ?
Il existe toutefois des cas où une rupture peut se justifier. Si un journaliste adopte un comportement abusif, relaye des informations manifestement fausses ou agit de mauvaise foi de manière répétée, il peut être pertinent de limiter les interactions avec lui. Mais cette décision doit être mûrement réfléchie et prise au cas par cas.
Une meilleure approche consiste souvent à diversifier ses interlocuteurs et à renforcer ses relations avec des journalistes plus ouverts au dialogue. En multipliant les points de contact, l’entreprise peut éviter qu’une couverture négative prenne trop d’ampleur.
Construire une stratégie relationnelle plutôt qu’exclusive La clé d’une relation presse efficace réside dans la transparence, l’échange et la capacité à répondre aux critiques de manière constructive. Plutôt que de voir la presse comme un adversaire, il est préférable d’en faire un partenaire, même dans des contextes difficiles.
Si blacklister un journaliste semble être une solution rapide, elle expose souvent à des risques plus grands qu’elle n’en résout. La meilleure approche reste le dialogue, la pédagogie et la construction d’une relation durable avec les médias.
Open2Europe agence de relations presse
Open2Europe est une agence de relations presse parisienne spécialisée dans le conseil en communication européenne qui met ses expertises au service des marques pour créer la préférence : relations médias, digital et social media, marketing d’influence, créations de supports et de contenus, etc.
Open2Europe est la seule agence indépendante de communication sur le marché français capable d’accompagner ses clients en France mais aussi dans toute l’Europe, quelle que soit la langue, grâce à ses équipes multiculturelles (basées à Paris). Le groupe est également présent à l’international via ses filiales Open2America et Open2China.