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Comité de rédaction : Guillaume Klossa, Michaël Christophe, Aïda Noël.
Chers lectrices, chers lecteurs,
PPhilippe Etienne, Ambassadeur de France, Conseiller spécial d’EuropaNova et co-fondateur du Conclave, intervenait au Paris Defence and Strategy Forum ce 12 mars à l’Ecole Militaire.
L’initiative Conclave
Il est revenu sur le Conclave, initiative originale de 12 personnalités européennes, dont la première édition s’est tenue au Portugal, au palais présidentiel de Cascaïs fin novembre 2023 et dont le rapport a été publié l’an dernier avec le titre suivant: « Europe 2040, demain se joue dès aujourd’hui – Co-construire une puissance globale, responsable et durable – 17 questions fondamentales ».
La puissance, l’ADN du modèle européen
Précisant que son apport a été notable, puisqu’il a contribué à nourrir plusieurs rapports structurants (Letta/marché intérieur – Draghi/compétitivité – Niinisto/défense et sécurité – Heitor/recherche – Tirole/innovation), ainsi que l’agenda stratégique de l’UE en amont des élections européennes de juin 2024, il a insisté sur ses recommandations en termes de défense et de sécurité européennes.
Dès la fin 2023, la communauté des « Conclavers » alertait en ces termes: « L’imprévisibilité de la politique étrangère des États-Unis due à l’extrême polarisation intérieure signifie que la protection américaine de l’Europe ne peut plus être tenue pour acquise. Un retour de Donald Trump à la Maison Blanche pourrait entraîner la fin brutale du soutien américain à l’Ukraine, la désintégration de l’alliance atlantique et/ou s’accompagner de pressions croissantes sur les pays européens afin qu’ils s’alignent complètement sur les politiques commerciales américaines, entre autres. »
Le Conclave, « pré-Davos » européen
La deuxième édition du Conclave, que Politico a comparé au « pré-Davos européen » s’est tenue mi-janvier au palais royal de Bruxelles, en présence du nouveau président du Conseil européen, Antonio Costa. Elle a été précédée d’un atelier préparatoire avec le Secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, et d’une conférence intercontinentale, où sont intervenus des représentants de think tanks américain, chinois, marocain et indien sur le thème « quelles relations envisager avec l’Europe d’ici 2040? »
A noter que le Conclave cette année s’est tenu juste avant:
- l’investiture de Donald Trump (à laquelle l’UE n’était pas conviée…)
- la retraite des chefs d’Etat et de gouvernement à Bruxelles début février
- les élections législatives en Allemagne
- l’annonce du plan « ReArm Europe » de la Commission européenne
- la publication prochaine du livre blanc sur la défense
Le financement de la défense européenne n’est plus un tabou
Insistant sur le fait que l’UE a jusqu’à présent peu emprunté sur les marchés, Philippe Etienne a rappelé que des marges existent justement sur le plan financier et que l’UE est en capacité d’intervenir en s’appuyant sur trois principes: acheter plus, acheter ensemble, acheter européen, conformément à l’objectif d’instaurer un marché intérieur de la défense. Emprunt commun, fléchage des fonds régionaux; réforme de la BEI, produits d’épargne mutuels…
Technologie et démocratie
Il a souligné l’originalité des recommandations du Conclave, qui portent sur la technologie et la démocratie. Une recherche plus dynamique avec en son coeur l’humain, est nécessaire, de même qu’une DARPA européenne, des alliances transnationales, notamment sur les technologies d’armement à usage dual. Insistant sur l’importance de considérer l’Ukraine non pas seulement comme un bénéficiaire, mais surtout un partenaire de la défense européenne, Philippe Etienne a rappelé la nécessité d’y associer le Royaume-Uni et d’autres Etats non membres de l’UE.
Enfin, il a appelé l’attention des participants au Forum sur la nécessité de prendre en compte l’opinion publique et qu’avancer l’idée que des sacrifices sont nécessaires pour financer la défense européenne risque de délégitimer l’effort indispensable de défense aux yeux de nos concitoyens. D’où l’importance de renouver avec un narratif, fondé sur la puissance européenne en indiquant que l’Europe de la défense est une bonne chose pour l’innovation, pour l’industrie, pour la croissance et la compétitivité.
Comme la santé ou le climat, la défense « bien commun » de l’Europe
Il concluait en appelant à un esprit de défense européen, estimant que la bataille de l’information est essentielle pour notre sécurité et qu’il est indispensable de réinventer/créer des espaces de débats publics à ce sujet.
Pour toute question, n’hésitez pas à nous contacter : contact@europanova.eu
Comité de rédaction d’EuropaNovaNews : Guillaume Klossa, Michaël Christophe, Aïda Noël.
Guerre en Ukraine : Vers un cessez-le-feu incertain et des garanties de sécurité en discussion
Alors que la guerre en Ukraine se poursuit, la communauté internationale intensifie ses efforts pour parvenir à une trêve durable et garantir la sécurité de Kiev face aux ambitions russes. Entre discussions diplomatiques, annonces stratégiques et tensions persistantes, retour sur les derniers développements.
Un cessez-le-feu sous conditions
Le président russe Vladimir Poutine s’est dit favorable à un cessez-le-feu de 30 jours, mais avec des nuances qui inquiètent l’Ukraine et ses alliés. Moscou pose des conditions strictes, perçues comme maximalistes par Kiev, qui craint que la Russie ne cherche à imposer un gel du conflit à son avantage. Washington, de son côté, espère que des mesures fortes seront prises si la Russie refuse cette trêve.
En parallèle, Donald Trump exprime son impatience, liée à sa volonté de faire cesser le conflit dans les 100 premiers jours de son mandat, face aux négociations et se dit ouvert à des discussions directes avec Poutine.
Des frappes qui se poursuivent
Malgré les discussions autour d’un cessez-le-feu, la Russie a intensifié ses frappes sur le territoire ukrainien ces dernières heures, mettant en doute la sincérité de ses intentions pacificatrices. De son côté, Kiev demande des engagements clairs et s’inquiète des effets d’une éventuelle pause militaire qui pourrait permettre à la Russie de renforcer ses positions.
Paris au cœur des garanties de sécurité pour Kiev
Face aux incertitudes liées à un cessez-le-feu fragile, les alliés de l’Ukraine se mobilisent pour planifier des garanties de sécurité à long terme. À Paris, des discussions ont eu lieu ce 12 mars pour définir une feuille de route visant à renforcer les défenses de l’Ukraine, indépendamment des fluctuations diplomatiques). Ces garanties pourraient inclure des livraisons d’armes accrues et une coopération militaire renforcée avec les pays européens.
Un avenir incertain
Alors que les négociations se poursuivent, la situation en Ukraine reste précaire. L’offre de cessez-le-feu de Moscou est perçue avec méfiance en Occident, où l’on craint un piège stratégique destiné à affaiblir la position de Kiev. Dans ce contexte, la capacité de l’Ukraine à obtenir un soutien militaire et diplomatique durable sera déterminante pour l’issue du conflit.
Entre frappes persistantes, diplomatie sous tension et incertitudes sur le rôle futur des États-Unis, l’avenir du conflit en Ukraine demeure plus que jamais en suspens.