En France, le travail à temps partiel reste majoritairement féminin. Selon une étude publiée en décembre 2024 par la Dares, 77 % des salariés à temps partiel sont des femmes. Ce mode d’emploi concerne également plus fréquemment les jeunes et les seniors. En 2023, 17,4 % des salariés français – soit environ quatre millions de personnes – occupaient un poste à temps partiel.
Le temps partiel subi en recul
Parmi les salariés à temps partiel, la proportion de ceux qui y sont contraints diminue. Ce phénomène, appelé temps partiel subi, concerne les travailleurs qui occupent un poste à durée réduite faute de pouvoir accéder à un emploi à temps plein. En 2023, ils représentaient 24,4 % des effectifs concernés, contre 28,2 % en 2021.
L’étude met en évidence de fortes disparités selon l’âge et le sexe. Tout au long de leur carrière, les femmes y ont davantage recours que les hommes, une tendance qui s’explique notamment par la répartition des tâches familiales et la surreprésentation féminine dans des secteurs où ce type de contrat est fréquent. Ces facteurs contribuent à accentuer les inégalités professionnelles et salariales.
Les extrémités de la pyramide des âges sont les plus touchées : 26 % des jeunes de 15 à 24 ans et 24,8 % des seniors de plus de 55 ans travaillent à temps partiel. Pour les étudiants, il s’agit souvent d’un moyen de financer leurs études ou d’acquérir une première expérience en attendant un emploi à temps complet.
Dans la tranche intermédiaire (25-54 ans), les raisons diffèrent selon le genre. Chez les hommes, 34,3 % se tournent vers ce mode d’emploi par manque d’opportunités à plein temps, tandis que 42,9 % des femmes privilégient cette option pour s’occuper de leurs enfants ou de leurs proches.