Séverine Barbier incarne bien l’esprit de la ville de Chilly-Mazarin, car elle est engagée, généreuse et attachée à l’humain. Née à Charenton-le-Pont, elle devient Chiroquoise en 1975, à l’âge de 3 ans, et grandit dans un environnement modeste, mais riche en valeurs humaines. Enfant, elle profite de la vie locale sans s’imaginer qu’elle en deviendra plus tard une figure emblématique, à force d’engagement dans le milieu associatif et forte d’une carrière professionnelle marquée par la polyvalence.
Révélation
Dès son jeune âge, Séverine fait preuve d’une grande résilience face aux difficultés scolaires, notamment en raison de sa dyslexie. Son parcours académique n’est pas simple, mais cela ne l’empêche pas de persévérer. Après un BEP sanitaire et social, elle s’oriente vers la pharmacie, combinant théorie et pratique en alternance. Ce n’est que jeune adulte, lorsqu’elle rejoint le milieu associatif, que sa véritable vocation se révèle.
Les Mazarinettes
Elle adhère à l’association de majorettes “Les Mazarinettes“ en 1991, d’abord pour des cours de gymnastique, puis de danse, avant de se plonger dans le bénévolat avec une implication qui se renforce au fil des années. En 1993, elle intègre le bureau de l’association et apprend les rudiments de la gestion associative. Elle observe et développe des compétences variées : couture et confection de costumes, création de décors et gestion de la buvette lors des événements de l’association. Petit à petit, elle se fait une place importante dans cette « nouvelle famille », jusqu’à en prendre la présidence en 2002. Une expérience qui va profondément marquer son parcours, lui offrant des leçons de solidarité, de gestion collective et de gestion de conflits. « Aux Mazarinettes, on peut toujours compter les unes sur les autres », souligne-t-elle, consciente de l’importance du travail d’équipe et de l’écoute mutuelle en milieu associatif.
Présidente
L’association connaît un temps fort en 1997, lorsque elle est invitée à se produire à Monaco pour représenter Chilly-Mazarin à l’anniversaire des Grimaldi. Par la suite, des défis se présentent, notamment le départ de la présidente, Claudette Piedfort, et de sa trésorière, Marie-Claude Ménager, « auprès desquelles j’ai tout appris ». Cela plonge l’association dans une situation incertaine. Séverine, qui s’était un peu éloignée du quotidien des Mazarinettes pour des raisons de santé, est alors contactée pour prendre le flambeau de la présidence. Elle accepte ce défi qu’elle relève grâce au dynamisme du collectif et notamment aux soeurs Meriem, Amel et Farah Benselka, adhérentes historiques de l’association et professeures. « En quelques années, le nombre de jeunes majorettes est remonté de 10 à 45 ! »
L’engagement collectif
Pour la nouvelle Présidente, rien ne serait possible sans « l’engagement désintéressé des bénévoles », dont elle souligne l’importance de leur action dans la vie locale. Séverine fait partie de ceux qui croient que les associations créent du lien social et permettent aux individus de se sentir utiles au sein de leur communauté. C’est cette même philosophie qui la guide dans son travail de directrice au sein de l’association ADEMAID, spécialisée dans l’aide à domicile. Après plusieurs années passées à travailler dans des secteurs divers, dont l’aéronautique et l’orthodontie, la jeune femme trouve une nouvelle mission en 2012, dans le domaine de l’aide à la personne. À partir de 2021, elle devient directrice de l’agence dans laquelle elle continue de jouer un rôle majeur dans l’accompagnement des personnes en situation de dépendance. Son travail, tout comme son engagement bénévole, reposent sur l’idée que chaque action, chaque geste, compte dans la construction du bien-être collectif.
La flamme de la solidarité
En parallèle de son rôle de présidente des Mazarinettes, la bénévole a aussi été impliquée dans la vie locale à travers son engagement au Comité des fêtes, une association dont elle a pris la présidence lorsqu’elle a été relancée avec l’appui de la Municipalité après quelques années d’interruption. Aujourd’hui, bien qu’elle soit témoin d’une évolution des mentalités, elle continue de prôner l’engagement bénévole comme une valeur fondamentale. « Les jeunes ont une implication différente », constate-t-elle. « C’est pour cela que nous devons leur transmettre l’exemple et l’importance de l’action collective et faire en sorte que la flamme de la solidarité se ravive ! »
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