Résumé. Les repré­sen­ta­tions sociales, poli­tiques et média­tiques de l’exilé condamnent souvent ce dernier à deux figures anta­go­nistes : la victime vulné­rable ou la menace pour les sociétés d’accueil. À rebours de ces repré­sen­ta­tions qui véhi­culent une image dépo­li­tisée et assu­jettie des migrants contre laquelle cet ­ouvrage se posi­tionne, il s’agit ici de replacer au centre leur indi­vi­dua­lité, leur auto­nomie ainsi que leur voix dans les débats sur les migra­tions.

À partir de chapitres ancrés dans des enquêtes de terrain riches et vivantes, cet ouvrage analyse ainsi les moda­lités du rapport au poli­tique que les personnes entre­tiennent ou construisent dans l’espace-temps de leur exil. Il est ques­tion d’exilés de diffé­rentes natio­na­lités – véné­zué­liens, chinois, souda­nais, tuni­siens, syriens, russes, kurdes ou encore égyp­tiens –, mais égale­ment de multiples lieux d’ancrage et de passage euro­péens et non euro­péens. Ce livre témoigne de leurs modes d’engagement, de résis­tance et de mobi­li­sa­tion, et permet ainsi de saisir la plura­lité des formes de poli­ti­sa­tion et de lutte en exil.

Marie Bassi est maîtresse de confé­rences en science poli­tique à l’Université Côte d’Azur. Pauline Brücker est maîtresse de confé­rences en science poli­tique à l’Université de Rouen Normandie. Olivier Clochard est carto­graphe, géographe et chargé de recherche CNRS (Migrinter). Hélène Le Bail est chargée de recherche CNRS au Centre de recherches inter­na­tio­nales (Ceri) de Sciences Po Paris. Clara Lecadet est anthro­po­logue, chargée de recherche CNRS au Labo­ra­toire d’anthropologie poli­tique (LAP).

Autres contributeur·rices : Alison Bouffet, Olga Bron­ni­kova, Rémi Carcélès, Ya-Han Chuang, Léo Fourn, Elef­theria Theo­dora Kout­sioumpa, Ophélie Mercier, Thomas Posado, Tony Rublon, Youri Lou Vertongen, Char­lotte Watelet et Mathilde Zederman.

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