Dès que l’une des caméras détecte une fumée (en moins de 3 minutes) et la géolocalise (à 200 mètres près, jusqu’à une distance de vingt kilomètres, un signal sonore est émis et les images transmises à l’opérateur. Celui-ci s’assure qu’il ne s’agit pas d’une fausse alerte en zoomant. « La décision d’engager rapidement des moyens opérationnels adaptés sur la zone reste à l’appréciation des opérateurs du Centre de traitement de l’alerte (CTA) », déclare Christophe Fuchs, directeur départemental du Sdis 45.
« Grâce à ce système, la gestion du feu est simplifiée : nous gagnons de sept minutes à plusieurs heures avant l’appel d’un témoin au CTA, complète Anne-Sophie Cadre, fondatrice de MidGard qui a mis au point FireGard. Aujourd’hui, le taux de fausses alertes quotidien est de 10 % mais l’IA apprend et s’améliore au fur et à mesure, notamment grâce aux zones d’exclusion, comme des fumées d’usine ou de centrales nucléaires, que les opérateurs identifient… Ce taux devrait tomber à 3 ou 4 %. »
Autre atout : ce dispositif a aussi la capacité de détecter les flammes la nuit.
Plusieurs départements ont déjà adopté FireGard : le Finistère ; la Gironde ; la Dordogne (en cours d’installation), ainsi qu’à Marseille.