Depuis le début de l’année, Dwayne propose des cours de hip-hop à l’Espace Fontaines, le mercredi, pour les jeunes Franconvillois de 7 à 11 ans. Rencontre.
« On ne fait pas du hip-hop, on vit hip-hop ».
Cette philosophie au coeur de cette culture, Dwayne l’a faite sienne, et l’enseigne dans ses cours. Car ceux proposés tous les mercredis de 16h à 17h30 à l’Espace Fontaines n’ont pas seulement la danse comme objet :
« J’enseigne vraiment la culture hip-hop, qui est très riche. Elle véhicule également des valeurs très fortes, comme le partage et l’unité, dans l’élimination des différences. C’est vraiment une mini-société qui a ses codes et sa manière de fonctionner, mais il y a réellement une idée de transmission et d’affirmation de soi », explique-t-il.
DES DÉBUTS À 18 ANS
C’est à l’âge de 18 ans, à son arrivée dans le Val d’Oise, que Dwayne commence le hip-hop : « Je ne savais pas vers quelle activité me tourner, tiraillé entre le football et la muay-thaï. On m’a alors proposé de rejoindre un cours de danse. J’ai tout de suite fortement apprécié », se remémore-t-il.
Tout s’enchaîne alors très vite, au fur et à mesure des rencontres. À 21 ans, il crée sa propre association. Après des débuts en tant que travailleur social, après un BTS économie sociale et solidaire, et une formation de passeur culturel en danses hip-hop en 2019, il a un déclic au moment du COVID, et devient professeur à 100% :
« Lors d’un stage, on m’avait dit que la danse était un bon moyen de médiation. J’ai ensuite mûri l’idée de monter une structure de pédagogie alternative, pour lier le travail social à la culture hip-hop. J’ai passé un diplôme d’éducateur spécialisé. Je peux accompagner des jeunes, des adultes, des personnes en situation de handicap… Du fait de ma formation, j’ai un regard qui se porte différemment. Il m’arrive de déceler certaines choses, et je
m’adapte à chaque individu », détaille Dwayne.
UNE CULTURE TRÈS RICHE
La culture hip-hop est très riche, et va de l’art pictural du graph’, à la musique, en passant par la danse.
« Historiquement, c’est un mouvement qui prône la paix, en cherchant à arrêter les guerres de gangs aux Etats-Unis. C’est l’héritage de tout cette histoire et ce vécu contestataire qui veut faire entendre une voix, et notamment celle de la réussite, de l’identité et de l’existence », explique Dwayne.
« Le slogan du hip-hop c’est « Peace, Love, Unity et having fun », c’est-à-dire « Paix, amour, unité et s’amuser », ajoute-t-il. Et c’est justement ce que Dwayne essaie de transmettre.
