Culture, Égalité Mise à jour le 20 octobre 2025
Une embosseuse, une imprimante qui permet de produire une version braille d’un document informatique, a été donnée à l’Espace Diderot – Médiathèque et transitions ce mercredi 15 octobre, en présence du professeur à l’origine de ce projet et d’élèves du collège Petite-Lande qui ont participé à sa construction.
Professeur de technologie au collège Petite-Lande, Michel Fréard anime depuis 2017 le Human Lab, atelier de création d’aides techniques pour des personnes en situation de handicap. Il y transmet sa « philosophie du partage » aux élèves. Comme à Joris et à Philémon, qui ont participé à l’atelier durant leurs quatre années au collège. Et qui, courant juin, ne comptaient pas leurs heures pour finir, avant l’été, la construction d’une embosseuse.
Cette imprimante braille, capable de transcrire tout type de document pour des personnes malvoyantes, coûte plusieurs milliers d’euros dans le commerce. La version open source conçue par le fabricant breton Stéphane Godin la rend accessible au plus grand nombre. À condition de disposer d’un certain savoir-faire ! « Nous n’avions pas réalisé de projet aussi ardu. La fabrication demande une grande précision, il y a des capteurs partout, une carte électronique très complexe », observe Joris.
Un premier modèle sorti de Petite-Lande sert déjà aux déficients visuels de l’unité d’enseignement externalisée au collège de l’Institut public Ocens (établissement médico-social situé en Loire-Atlantique). « Un de nos copains en classe Ocens l’an dernier pouvait accéder aux documents grâce à la machine », précise Philémon. Économique, réparable et évolutive, l’embosseuse conçue par le Human Lab est aussi « très fiable », relève Joris avec une pointe de fierté.
Le second modèle prend donc place à l’Espace Diderot. Une personne référente de la médiathèque apprendra à s’en servir. L’objectif : rendre service aux personnes malvoyantes.
Nous allons donner l’embosseuse à la médiathèque et apprendre à une personne référente à s’en servir. L’idée est de rendre service à beaucoup de personnes malvoyantes, c’est un plus pour toute la ville. Ce projet a été très formateur pour nous, nous avons rencontré pas mal de monde. Nous quittons le Human Lab, mais, même au lycée, on veut rester disponibles pour poursuivre le projet. À l’avenir on aimerait transmettre à des plus jeunes la fabrication d’imprimantes braille.
Philémon, collégien membre du Human Lab